Claudine Maire est une de nos plus fidèles lectrices et surtout une éternelle optimiste par-delà les épreuves de la vie. Nous avions hâte de vous faire découvrir son parcours mais aussi sa vision, son énergie et sa détermination dans son combat contre le cancer du sein. Claudine Maire vient de sortir un livre « DouceDiva – De l’espoir en poche » (Edilivre) dans lequel elle témoigne et sème des graines de joie. Rencontre avec Claudine.
En quelques mots, peux-tu nous dire qui tu es ?
Je me nomme Claudine « semeuse d’Optimisme » et DouceDiva (douce pour la douceur féminine et diva pour l’obstination, la ténacité) dans la période de mon cancer du sein.
Mes amies, collègues m’appellent « fée », « la boîte à secrets des âmes ». Elles aiment mes free hugs chaleureux du matin. Avant le covid, c’était devenu un rituel pour bien commencer une journée de travail.
Aussi loin que je me souvienne, je me vois sautiller dans la vie en toute insouciance, pleine de joie. Adulte, oreille bienveillante, confidente de tous, mon métier d’accueillante m’a enrichie humainement.
Dans mon parcours de vie compliqué, j’ai toujours appliqué inconsciemment ce que l’on appelle « la résilience ». Je transforme les périodes difficiles en positif, en cherchant le sens, en appliquant des techniques, en me documentant. Je partage ainsi, naturellement, ma force lumineuse avec mes amies, mes collègues qui repartent à la fin de nos discussions, plus en confiance, sourire aux lèvres.
Admirative des beautés simples de la nature, je les sublime à travers la signature de mes photos. Création de petites citations humanistes que je glisse sur mes clichés et que je parsème sur les réseaux sociaux afin d’apporter de la couleur et de la joie à tout un chacun.
J’aime LA VIE, en couleurs.
Comment as-tu vécu l’annonce de la maladie, un cancer du sein ?
Très mal, difficilement. Ce fut un tsunami dans une nouvelle vie de couple, d’insouciance à 45 ans. Nous recherchions notre « nid d’amour » lorsque l’annonce fut « lâchée ». Une petite « boule » de 4mm m’a emmenée à l’ablation du sein en 2 mois. Les annonces inattendues étaient tranchantes comme le couperet d’une guillotine. A chaque fois, je tombais, il fallait rapidement se relever.
De plus, je sortais d’un parcours difficile de 10 années d’une polyarthrite handicapante qui s’était endormie grâce à des séances en médecines complémentaires et à mon combat. Je pensais, à tort, être préservée…Et puis, dans ma famille, il n’y a pas de cas de cancer. Je n’avais aucune peur.
Qu’est-ce-que la maladie a changé pour toi ?
Une prise de conscience. Étonnamment, ce fut a posteriori une révolution féminine, heureuse. Mon cancer du sein sans traitement, mais tout en reconstruction, m’a reconnectée à une Féminité intérieure et extérieure. Bien que féminine et maman, j’étais plutôt de caractère « garçon manqué ». J’ai grandi avec un frère de 14 mois mon cadet. Auprès de notre mère malade, ma sœur plus jeune de 8 ans et moi n’avons pas été éduquées dans la Féminité. Depuis, je m’intéresse davantage à la douceur et à la beauté du féminin et à moi.
La maladie a-t-elle fait changer le regard ou les attitudes des autres à ton égard ?
Sans traitement, le seul signe extérieur était la petite prothèse remplaçant mon sein « mutilé ». Certains regards masculins, féminins se posaient sur ma poitrine par curiosité. C’était très gênant, me donnant l’impression de ne plus être reconnue en tant que femme.
Au partage de cette annonce, bien des femmes m’ont renvoyé une image de peur, de pitié, en me parlant de cas mortels ou jamais terminés, ce qui a renforcé ma détermination à guérir, un peu comme un défi.
Qu’est-ce qui t’a aidé à surmonter cette épreuve ?
J’ai adopté le « copier-coller » de mon parcours de polyarthrite. Habituée à trouver des solutions en plus de la médecine et à envisager le meilleur en partant du pire, j’ai appliqué le même fonctionnement pour le cancer du sein. A commencer par positiver, ce n’était pas aisé.
L’Espoir, l’Optimisme, l’Amour, l’accompagnement des thérapeutes en médecines complémentaires m’ont beaucoup aidée. Ça n’évite pas les pleurs, les peurs, les inquiétudes, mais une petite lueur brillait toujours au fond de moi et devenait, au fur et à mesure des jours, une lumière grande comme le soleil. Là où nous posons notre intention, l’énergie s’amplifie. J’ai, dans cette période, continuer à visualiser ma vie en pleine santé.
Quelles ont été les étapes de ta reconstruction ?
A l’ablation du sein, en 2005, pose d’une petite prothèse provisoire, puis 1 an après, pose d’une prothèse totale et un rajout à l’autre sein pour augmenter d’une taille ma petite poitrine. L’an dernier en 2021 les prothèses ont été enlevées et une nouvelle chirurgie naturelle non invasive nommée « MDLF » (mini-dorsal lipofillé) a remplacé le sein touché à l’époque par le cancer. Je la recommande vivement. Pour la première fois depuis 16 ans, je redécouvre un sein naturel. Quel bonheur.
Quel(s) message(s) as-tu envie de transmettre à tous celles, ceux qui se reconnaîtront dans ton parcours ?
Il est important de se projeter en pleine santé, vivant dans la joie, le bonheur, nous sommes seuls décideurs de nos choix.
En s’en remettant aux mains de la médecine, des thérapies, des chirurgies, chacune, chacun peut créer, en parallèle, en se prenant en charge, un cocktail sur mesure composé de lumière, de fleurs, de beauté, de douceurs, de couleurs, de petits bonheurs, de livres, de séances diverses et variées en médecines complémentaires…et tirer le fil qui ramènera à la guérison, à la victoire. Ce n’est pas vivre dans le déni, c’est mettre toutes les chances de son côté.
Je reste disponible pour toutes, pour tous, pour le soutien le réconfort, l’écoute, autour d’un café, d’un thé. J’ai écrit mes maux et mes espoirs pour le partage, pour que les personnes touchées se sentent moins seules, qu’elles se reconnaissent dans les ressentis.
Qu’aimerais-tu que les lecteurs retiennent après la lecture de ton témoignage « DouceDiva – De l’espoir en poche » ?
La Force est en nous. N’en doutons pas. Nous avons des ressources insoupçonnées qui se révèlent dans les moments difficiles.
Gardez et cultivez au quotidien et en toutes circonstances l’Espoir de guérison et un état d’esprit optimiste, semez-les autour de Vous dans le grand jardin du monde. Ils sont la vie.
L’Amour est la réponse à toutes les questions, il est guérisseur de tous les maux.
Le livre est écrit pour les femmes touchées par le cancer du sein, mais s’adresse aussi à tous, dans des moments difficiles. Transmettez les mots d’Espoir de DouceDiva, ils peuvent être une thérapie supplémentaire.
Premiers retours des lecteurs de « DouceDiva-De l’espoir en poche » :
Mes mots apaisent, chassant les cauchemars des nuits de certaines femmes et transmettent force, courage et résilience tout en poésie.
Une histoire inspirante, une leçon de résilience et également d’amour écrit avec douceur
Pour certain(e)s lectrices, lecteurs mes mots sont un peu comme un ami, chaleureux, rassurant. Ils gardent le livre près d’eux, sur la table du salon, de chevet, dans leur sac, sur le bureau, dans leur poche…..pour les moments de doute.
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