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3 conseils pour accepter son corps et faire la paix avec ses complexes

accepter son corps et ses complexes

Nous sommes très nombreux à entretenir des complexes vis-à-vis de notre corps. Dans une société qui nous martèle avec un « idéal de beauté », le regard que nous portons sur nos imperfections physiques peut nous faire souffrir et nous empêcher de nous épanouir. Il est illusoire de croire que nos complexes peuvent disparaître d’un coup de baguette magique alors qu’ils sont ancrés parfois depuis l’enfance. Pour alléger notre mal-être quant à nos complexes, il nous faut apprendre à créer une nouvelle relation à la fois avec notre corps et notre esprit. Voici 3 conseils pour créer une relation plus saine avec votre corps….en passant aussi par la tête et le coeur ! 

1# Dîtes "oui" à vos imperfections physiques et à vos atouts

L’une des raisons qui rend nos complexes douloureux est la non-acceptation de nos imperfections. Au lieu d’accueillir ce corps tel qu’il est, nous tentons de dissimuler, de grimer, de faire disparaître ce que l’on juge disgracieux chez nous par rapport à l’image que nous nous faisons de la beauté physique. La beauté est pourtant relative et subjective. Ce que vous considérez comme un défaut est peut-être un attribut de charme dans les yeux d’une autre personne. 

Plus nous tentons de résister à nos défauts en voulant les contrôler et plus notre cerveau se focalise dessus, nous faisant oublier tout ce que nous trouvons beau chez nous.

L’exercice à faire

Pour accueillir plus ouvertement vos imperfections physiques, vous pouvez commencer par établir la liste de tout ce que vous aimez chez vous physiquement. Cette liste vous permettra de vous dé-focaliser de vos défauts pour vous concentrer aussi sur vos atouts physiques.  

Les questions à se poser

  • Ce que j’appelle « défaut physique » en est-il vraiment un ? Par rapport à qui, par rapport à quoi? Au nom de quelle norme ? 
  • Ai-je vraiment envie d’un corps parfait alors que la perfection n’existe pas ? Est-ce une quête sans fin ? 
  • Ce défaut chez une autre personne me dérange-t-il ou m’arrive -t-il de le trouver même charmant chez les autres ? 

2# Entretenez un discours reconnaissant à l'égard de votre corps

Si notre corps nous parlait dans le même langage que nos pensées, imaginez ce qu’il aurait envie de répondre à ces pensées devenues automatiques: « Je suis trop grosse », « Je n’aime pas mes genoux », « Ces vergetures sont horribles », « Je suis laide », « Quel vilain nez! », « Je suis trop maigre », « Je n’aime pas mes pieds, mon ventre, mes seins. » etc.

Depuis l’enfance, le corps est le réceptacle d’un discours négatif et auto-dévalorisant que nous lui infligeons parfois quotidiennement. Souvent, il s’agit de pensées que nous avons entendues de l’extérieur lorsque nous étions petits et que nous avons intériorisées pour en faire des vérités absolues. Pour peu qu’un camarade de classe, un professeur, un parent ou toute autre personne se soit moqué d’une de nos caractéristiques physiques, nous voilà enfermés dans une vision négative de notre corps. 

Rien ne nous oblige à conserver ces pensées qui se renforcent par la répétition. Nous pouvons tout à fait créer un nouveau discours à l’égard de notre corps en passant par la gratitude à l’égard de tout ce qu’il nous permet de faire dans la vie: courir, marcher, manger, danser, sauter, attraper, caresser, saisir…Ce corps, objet de tant de complexes, est pourtant un trésor de possibilités…Sachons lui dire merci ! 

L’exercice à faire 

Prenez chaque partie de votre corps que vous avez l’habitude de critiquer et remerciez-les pour ce qu’elles vous permettent d’éprouver en termes de sensations dans la vie. 
Exemple: « Je n’aime pas mes pieds. Ils sont crochus et trop grands » ==> « Je remercie mes pieds pour les kilomètres que nous avons parcourus depuis ma naissance, pour me permettre de me déplacer, de me rendre dans des lieux que j’aime. »

Les questions à se poser

  • Si mon corps était mon ami, accepterait-il que je lui dise qu’il est trop ceci ou pas assez comme ça ? Comment un ami réagirait-il si je lui disais que je ne l’aime pas ? Ne serait-ce pas normal d’être fâché avec lui et d’avoir une mauvaise relation ?  
  • Quand ai-je entendu ces pensées sur mon corps pour la 1ère fois ? Ces pensées naissent-elles d’une remarque que l’on m’a faite à l’école ou à la maison quand j’étais petit ? 
  • Ces pensées à l’égard de mon corps sont-elles vraies et objectives ? A-t-on déjà complimenté ces parties de mon corps que je critique ? 

3# Faîtes savourer à votre corps l'expérience des sens

Enfin, pour renouer avec votre corps, souvenez-vous qu’il est un magnifique vecteur de sensations…Et que vous avez le pouvoir d’en faire un réservoir de ressentis agréables

Parce que nous n’en avons qu’un et que nous allons passer toute notre vie en sa présence, notre corps – même imparfait – est là pour nous faire vivre des expériences sensorielles.

Trop de complexes peuvent nous détourner de l’envie de lui faire vivre ces sensations…Il peut être tentant de vouloir oublier son corps pour ne plus penser à ce qui nous dérange chez lui (ses formes, ses couleurs, ses textures…).

Et si nous regardions ce corps comme le ferait un nouveau-né, sans jugement, en nous concentrant sur les expériences qu’il nous offre ? 

 L’exercice à faire 

Pour renforcer l’acceptation de votre corps, prenez l’habitude de l’observer de façon neutre quelques minutes par jour lors d’une activité qui vous est plaisante. Concentrez-vous alors non pas sur l’aspect visuel de votre corps mais sur tout ce que vous ressentez d’agréable à l’intérieur comme à l’extérieur. 

Les questions à se poser 

  • Comment puis-je regarder mon corps autrement que dans sa dimension matérielle ? 
  • Quelles sont les expériences agréables que je peux faire vivre à mon corps ? (me nourrir, me faire masser, sentir les rayons du soleil sur mon visage, embrasser etc)
  • Dans ces expériences sensorielles agréables, mes complexes tendent-ils à se faire moins bruyants ou viennent-ils parasiter l’expérience ? 
  • Comment je me sentirais si je parvenais à avoir ce regard neutre et bienveillant sur mon corps ? 
Claudine Maire

Résiliente face au cancer du sein : le parcours de Claudine

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