« Gros Câlin », c’est une histoire qu’on adore : celle d’une librairie pas comme les autres tenue par Guerrick Fouchet. Le mec qui a eu 4 au bac, c’est lui ! Quand vous y passez, il vous accueille comme si vous étiez à la maison pour partager avec vous l’amour de la littérature et des rencontres inspirantes. « Gros Câlin » c’est un endroit où les univers se croisent pour mieux s’enrichir mutuellement. L’équipe aime s’y retrouver et partager ce petit bout d’aventure avec Guerrick dès qu’elle le peut. Dans cette interview, découvrez son histoire.
Peux-tu nous raconter ton parcours en quelques mots ? Comment en es-tu arrivé à ouvrir une librairie en plein cœur de Paris ?
Après des études de philo et une bifurcation en école de commerce, j’ai oscillé dans plusieurs domaines sans parvenir à trouver un objectif qui puisse réunir mes centres d’intérêts. Avec ma compagne, nous avons créé il y a cinq ans un compte d’avis littéraire biblioo.philia et de fil en aiguille, l’idée de créer une librairie prit forme. Mais il ne fallait pas que ce soit juste une librairie. D’abord par envie, mais aussi d’un point de vue économique. Il fallait inventer un nouveau lieu original, ouvert et qui dépoussière les habitudes. Proposer quelque chose aussi bien qualitatif que surprenant.
Y’a-t-il une anecdote insolite qui marque l’histoire de la librairie « Gros Câlin » ?
A chaque client, une anecdote. Mais la pancarte accrochée à l’entrée attire et provoque des opportunités. Il est écrit « C’est l’histoire d’un mec qui a eu 4 au bac de français et qui est devenu libraire ». Non seulement c’est vrai, mais le ton décalé et assumé permet de créer tout de suite une discussion. Cela veut dire « regardez, tout est possible ». Un jour, une photographe n’est rentrée que pour ça, « adorant l’esprit », dit-elle et m’a proposé d’exposer ses œuvres dans la librairie. Mais le métier de libraire, c’est partager des moments intimes avec des inconnus.
Pourquoi « Gros Câlin » n’est pas une librairie comme les autres ?
J’ai voulu créer un lieu de rencontres et de réflexion, et notamment à destination des entreprises. Chez Gros Câlin, il est possible de privatiser les lieux pour une réunion professionnelle, un petit déjeuner, un cocktail par exemple. Dans une librairie, les livres apportent cette ambiance particulière de quiétude et de profondeur. Mais la vraie plus-value, c’est de réaliser des événements sur mesure, en proposant des intervenants (écrivains, philosophes, économistes, aventuriers etc…) selon le besoin ou l’envie de l’équipe, afin d’enrichir les convives sur un sujet. Cela peut être en rapport avec une problématique en interne liée au domaine d’activité ou rien à voir ; pour le simple plaisir de s’enrichir mutuellement.
Que peut-on vivre lorsqu’on traverse la porte de « Gros Câlin » ?
De vivre chez moi, la librairie est pensée comme un appartement, vous vous trouvez dans mon salon, avec mon canapé, ma cuisine. Une sélection totalement objective et arbitraire où se mêlent la littérature, la jeunesse, et les beaux livres. Avec un étage entièrement dédié aux enfants, où les cris et amusements ne sont pas un problème. Gros Câlin est une librairie événementielle, en proposant des ateliers pour les tous petits, mais aussi pour les grands avec des sessions de yoga littéraire, des petits déjeuners philosophiques, des vernissages d’artistes, et des soirées autour de la thématique d’un livre. La vie dans les livres, la vie dans la librairie.
Tu as ouvert ta librairie en pleine crise sanitaire, en janvier 2021, un sacré pari ! Quels sont les premiers retours des clients et tes premières impressions sur cette aventure que tu vis ?
Les gens ont vraiment besoin de s’évader autant qu’ils ont envie de se retrouver. Quand ils ont vu que quelque chose de nouveau arrivait, ils craignaient de ce qu’ils allaient voir, et quand ils ont découvert qu’il s’agissait d’une librairie, ils étaient ravis ! Les mamans sont emballées, et les habitués parlent de Gros Câlin à leurs amis, la meilleure publicité qui soit. Il est temps de se retrouver et d’avancer.
Si tu rêves grand, comment vois-tu l’avenir de « Gros Câlin » d’ici 5 ans ?
Plein de petits « Gros Câlin ». En France et à l’étranger. Des endroits à chaque fois unique, avec en fil rouge ce même esprit : un lieu de rencontres où on trouve des produits et objets d’artisans et créateurs locaux. Être en première ligne pour apporter un nouveau souffle dans la société, car « une littérature qui ne parle pas de la société, ce n’est que du cosmétique », comme dirait Soljenitsyne.
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