Dans une série d’article, nous avons décidé de mettre à l’honneur les femmes qui osent ! Cette semaine, nous partons à la rencontre d’Hélène le Ny, la fondatrice des Bains d’Epsom à Nantes, un centre de flottaison à Nantes. Un exemple qui va vous inspirer !
Hélène, tu as travaillé dans le milieu de la formation dans le secteur du retail pendant plus de 12 ans, peux-tu nous raconter ton parcours ?
Quand j’ai commencé mes études, je voulais être podologue sportive. Pour financer ma prépa et ma future école de podologie, j’ai signé un contrat étudiant dans une grande enseigne spécialisée dans la vente d’articles de sport (Decathlon). Et finalement j’y suis restée 7 ans. Troquant l’univers de la santé pour celui du commerce et de la formation.
En 2015 j’ai décidé de rejoindre l’aventure d’une entreprise de prêt à porter française (IKKS). J’avais pour mission d’ouvrir et de piloter leur nouveau concept store tout en participant au développement de la formation vente du réseau.
A mon retour de congé maternité, j’ai commencé à me questionner sur mon parcours professionnelle et sur mes aspirations futures. Et là ce fut le néant. Plus rien ne me faisait envie.
J’en étais même venue à me demander comment j’avais fait pour autant m’éloigner de ce à quoi j’aspirais initialement, c’est-à-dire à prendre soin des autres.
J’avais pris énormément de plaisir dans toutes mes expériences passées, mais je sentais au fond de moi que je m’étais éloigné de mon ADN. Je ressentais le besoin de créer un projet de sens participant au changement et à la construction d’un monde plus harmonieux.
Et c’est seulement quand j’ai crée Bains d’Epsom, que j’ai réalisé que tout mon parcours professionnel avait été ce qu’il a été pour servir ce nouveau projet.
Suite à un accident de voiture, tu avais des douleurs chroniques, peux-tu nous raconter ce qu’il s’est passé et comment tu as géré la douleur ?
A 17 ans, j’ai eu un accident de voiture qui en apparence ne m’avait laissé aucune séquelle. Ce n’est que 8 mois plus tard que mon cerveau a enregistré l’information du choc et de la douleur. J’ai alors découvert que j’avais, lors de cet accident, eu ce qu’on appelle un « whiplash » également connu sous le nom de coup du lapin entrainant alors un renversement anormal de ma courbure cervicale et des déficits sensoriels et moteurs temporaires.
Je ne peux pas vraiment dire que je gérais la douleur. Je vivais grâce à une prise en charge physiothérapique et pharmacologique mais il n’y avait pas un jour sans que la douleur soit présente. Je savais qu’avec l’âge mon corps vivrait de moins en moins bien la douleur et j’étais à l’écoute de technique alternative pour la soulager.
J’ai découvert la flottaison totalement par hasard alors que je cherchais une idée cadeau pour un proche. Et quand j’ai lu qu’il y avait des bienfaits sur les douleurs chroniques je me suis dit pourquoi pas essayer ?
Bon je dois avouer que je n’ai pas été enchantée par ma première séance. J’ai trouvé ça trop long et j’ai eu mal au cou, je ne savais pas comment me positionner. J’ai commencé à conscientiser la relâche induite par l’expérience quand j’ai repris la voiture et que j’ai réalisé que je roulais à 30 km. J’étais beaucoup plus détendue dans mes faits et gestes que ce que je pouvais ressentir et percevoir.
C’est mon kinésithérapeute qui a vu de suite la relâche musculaire procurée par l’expérience. Et c’est lui qui m’a proposé d’y retourner… Et maintenant je flotte au moins toutes les deux semaines.
Tu as donc décidé de fonder les bains d’Epsom, un centre de flottaison. Peux-tu nous dire pourquoi ?
La naissance de ma fille m’a poussé dans une toute nouvelle réflexion :
est ce que la société dans laquelle allait grandir ma fille me convenait?
La réponse était non. A alors commencé une véritable quête de sens, celle de trouver comment participer à la construction d’une société que je souhaitais plus harmonieuse et altruiste.
Et c’est dans la création de ce projet autour du bien-être que j’ai trouvé mes réponses. Cette aventure entrepreneuriale me permettait de conjuguer mes aspirations personnelles et professionnelles tout en participant au changement que je voulais voir dans le monde.
Quel a été la réaction de ton entourage quand tu leur a annoncé ton changement de vie ? La flottaison, ce n’est pas si courant !
Avec mon compagnon, on a majoritairement été confronté à la projections des peurs de nos proches. Rien ne s’y prêtait. On venait d’acheter une maison, d’avoir un enfant,… c’était la folie de quitter nos deux cdi pour un concept novateur sans expérience entrepreneuriale. Surtout tous les deux. Un ça va mais les deux !
Mais ça n’a duré qu’un temps. Très vite, ils se sont laissés embarquer par LE projet. Et par les porteurs du projet. Nous étions convaincus et convaincants.
Ils ont été d’un soutien moral inestimable. Surtout que l’on a ouvert en plein COVID. Et si jamais ils ont eu peur pour nous, jamais ils ne nous l’ont dit. Ils ont juste été là.
Qui accueilles-tu aujourd’hui dans ton centre ? Pourquoi est-ce que les gens viennent-ils « flotter » ?
Nous accueillons des personnes curieuses de découvrir cette expérience parce qu’elles en ont entendu parler par un collègue ou l’ont découverte via une série, tout comme nous accueillons des personnes qui viennent dans l’espoir de répondre à un besoin (soulager une douleur, mieux dormir, celui de retrouver de l’énergie,…). C’est très hétéroclite.
Quel parallèle fais-tu entre ce métier et ton ancien ?
(Réflexion profonde). L’opérationnel.
Mes anciens métiers m’ont vraiment permis d’être à l’aise dans mon nouveau métier sur toute la partie back office qui est la base même du bon fonctionnement opérationnelle de toute structure (recrutement, management, formation, pilotage, …) Ce qui me permet de ne pas être en découverte sur l’ensemble de ce nouveau métier et donc dans l’effort de l’apprentissage. Cela me permet de vraiment profiter de mon coeur de métier à savoir la flottaison.
Quel message aimerais-tu faire passer à toutes celles et ceux qui nous lisent ?
On a qu’une seule vie alors faites chaque jour que l’univers fait, quelque chose qui vous fait vibrer, quelque chose qui vous mette en joie. J’invite ceux qui nous lisent à se poser la question suivante dès leur réveil :
- Qu’est ce que je vais faire aujourd’hui qui me fasse vraiment plaisir ?
- Ou qu’est ce que je vais faire de nouveau aujourd’hui ?
Vous verrez comme c’est incroyable : cette démarche de réflexion nous pousse à l’action et nous amène à rendre chaque jour unique et ça marche !
Merci beaucoup Hélène pour ton témoignage !
Envie d’en découvrir plus sur la flottaison, découvrez notre article sur le sujet.