Vous avez appris que votre proche ou votre collègue consulte un « psy » et cela vous met mal à l’aise, vous ne savez pas trop comment réagir et risquez même de le blesser si une phrase-cliché vous échappe un peu trop rapidement.
Voici 5 phrases à éviter lorsque vous entendez qu’un membre de votre entourage a pris la décision de consulter un professionnel de santé mentale.
1. "Mais tu n'es pas fou pourtant ! "
La démarche d’aller consulter un « psy » est intime et personnelle. Le lien entre folie et « psy » est révolu et démodé ! C’est mal connaître l’ampleur des champs de la psychologie et de la psychiatrie que de les cantonner à la folie. Il y a 1000 raisons pour lesquelles une personne prend cette initiative et ce n’est pas l’aider que d’insinuer que lorsqu’on consulte un psy c’est parce qu’on est fou !
A la place ✔️
Soutenez cette démarche en faisant preuve de compréhension et en soulignant la capacité de la personne à trouver des solutions pour elle-même : « Je trouve courageux de prendre sa santé mentale au sérieux et de demander de l’aide à un professionnel lorsqu’on en ressent le besoin. » Il n’y a en effet aucune honte d’aller voir un psy.
2. "Si tu as du temps et de l'argent à perdre..."
Aller consulter un « psy » n’est pas forcément synonyme de 10 ans de thérapie sur un divan ou de gouffre financier.
Effectivement, toute thérapie demande un engagement, une motivation et un investissement tant en termes de temps que d’argent. Mais ces dimensions sont généralement discutées en séance et cela relève d’un choix personnel. Par ailleurs, une difficulté d’ordre psychologique peut elle-même être plus coûteuse niveau temps et argent lorsqu’elle cause une véritable souffrance dans la vie de la personne.
A la place ✔️
Cherchez à réfléchir avec elle si il existe des solutions qui lui permettent de rendre sa thérapie la plus efficace possible en lui suggérant de prendre contact avec sa mutuelle, par exemple et en lui montrant qu’il existe également des dispositifs qui permettent un soutien psychologique à moindre coût.
3. " Tu as tout pour être heureux"
Cette petite pique culpabilisante peut décourager d’une traite les plus motivés. La vérité, c’est que nous ne pouvons juger avec notre seul regard extérieur le vécu intérieur de la personne. Nous ne savons jamais tout de la vie de l’autre (son histoire, son enfance, ses traumatismes etc.) même s’il s’agit d’un membre de notre famille.
A la place ✔️
Montrez-lui que même si vous ne comprenez pas toutes les raisons pour lesquelles il a fait la démarche de consulter un « psy », vous êtes là pour lui. Le soutien des proches et des collègues est fondamental. Sans trop investiguer pour ne pas paraître intrusif, dîtes-lui simplement « je suis là pour toi si tu souhaites parler ou t’aérer l’esprit. »
4. "Alors, il t'a trouvé quoi?"
Votre proche ou votre collègue n’a pas nécessairement envie de dévoiler le contenu de ses séances. De surcroît, aller consulter un « psy » ne veut pas dire nécessairement qu’il y aura un diagnostic, une maladie sous-jacente ou un « truc à trouver. »
Il est possible que la personne aille consulter sur un point précis de son existence ou pour une problématique ciblée qui ne relève pas du spectre d’un trouble psychique.
A la place ✔️
Respectez son choix de ne pas parler de ce qui se déroule pendant ses consultations en restant disposé à écouter si vous êtes sollicité. Informez-vous également sur les idées reçues les plus fréquemment répandues sur la santé mentale afin d’éviter les impairs.
5. Tu crois vraiment que cela va te servir à quelque chose ?
La question de l’efficacité de cette démarche ne nous appartient pas. Franchir le cap de la consultation est déjà une étape en soi difficile à passer et le signe d’un besoin. Remettre en question ce choix de façon condescendante ou en sous-entendant que les « psys » sont des charlatans ne va pas aider votre proche à maintenir ses espoirs d’amélioration sur la durée.
A la place ✔️
Renseignez-vous sur les différentes thérapies, celles pour lesquelles une efficacité a été démontrée, les différents psys existants et les professionnels de santé pour moduler cette croyance que les « psys, ça ne servent à rien. » En vous renseignant, vous montrez également à votre proche que vous vous souciez avec lui de trouver les solutions les plus adaptées et que de l’aide existe.
Le livre pour oser parler de santé mentale
Nous sommes souvent témoins de situation de mal-être dans nos sphères privée et professionnelle. Un ami nous parlant de son anxiété, un collègue en proie au burn-out, un parent évoquant une tristesse qui perdure… la détresse psychologique revêt de nombreux visages.
Ce livre, co écrit par Eva Mazur qui s’engage depuis des années pour libérer la parole autour des troubles psychiques et Catherine Testa qui sensibilise aux enjeux de la santé mentale lors de ses conférences en entreprises ,est une référence pour toutes les personnes qui souhaitent en savoir plus sur la santé mentale et acquérir les bases de la relation d’aide.
Formez-vous à la santé mentale
Tout au long de l’année, nous sensibilisons et formons professionnels et particuliers au sujet de la santé mentale. Ces programmes visent à déstigmatiser les troubles psychiques en donnant des arguments pour mieux en parler autour de soi, au travail comme à la maison.
Contactez-nous : Eva@loptimisme.com