J’ai très mal vécu le premier confinement. Moi qui suis quelqu’un de sociable et qui aime voir mes collègues le matin, je me suis sentie « mise en boîte » lorsqu’il m’a fallu télé-travailler 5 jours sur 7. J’ai perdu ma motivation et j’ai commencé à tout remettre en question. Célibataire et sans enfant, j’ai personnellement souffert de la solitude.
Je me suis mise à moins sourire et à moins communiquer. Mes conversations se sont réduites au strict minimum professionnel. J’ai attendu deux mois pour voir si l’enthousiasme revenait naturellement. C’est lorsque j’ai commencé à me sentir triste tous les jours que j’ai réagi. Quitte à tout chambouler dans ma vie – mon avenir personnel et professionnel – je ne souhaitais pas faire un saut dans le vide sans filet, j’avais besoin de me sentir soutenu car ça tourbillonnait dans ma tête.
Je n’ai pas attendu pour demander l’aide d’un psychologue que j’ai trouvé par l’intermédiaire de mon médecin traitant. Mes questions étaient en fait si profondes que les conversations avec les amis ne suffisaient plus à ce stade. Le confinement a été un révélateur. Savoir réagir à temps pour soi-même, c’est aussi une manière d’être responsable !