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Oui, on peut encore sauver la planète : les 5 solutions clés du GIEC

sauver la planète GIEC

Pour sauver la planète, « nous sommes à la croisée des chemins. Les décisions que nous prenons maintenant peuvent garantir un avenir vivable. Nous avons les outils et le savoir-faire nécessaires pour limiter le réchauffement climatique. » – Hoesung Lee, président du GIEC

Après sa mise en garde du mois d’août 2021, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) publiait, le 4 avril dernier, le troisième et ultime volet de son 6ème rapport consacré à l’atténuation du changement climatique. Le tout sur fond d’élections présidentielles où l’écologie, hélas grande oubliée des débats, est finalement passée à la trappe.

Dans ce dernier communiqué, le GIEC affirme qu’il est possible de plafonner les températures mondiales à +1,5°C, comme cela avait été convenu avec l’Accord de Paris en 2015. Il s’agit du scénario le moins pire de ceux envisagés précédemment. Mieux encore, nous aurions déjà les moyens d’agir. Alors, quelles actions concrètes pouvons-nous mettre en œuvre ? Nous avons résumé, en 5 points clés, les grandes solutions du GIEC pour sauver la planète.

1- Oublier les énergies fossiles

80,2% de l’énergie que nous consommons à l’heure actuelle provient d’énergies fossiles (il s’agit du gaz, du pétrole ou encore du charbon). Or, le traitement, l’extraction et le transport de ces combustibles génèrent une pollution considérable. En conséquence, notre production actuelle d’énergie est responsable d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la planète.

Dans leur rapport, les experts du GIEC estiment que pour être durable, notre consommation d’énergie devrait se délester :

  • d’au moins 45% de gaz ;
  • de minimum 60% de pétrole ;
  • et de 95% de charbon.

Pour compenser ces besoins, une solution serait de multiplier notre utilisation d’énergies renouvelables : éoliennes, hydroélectricité, panneaux photovoltaïques…À l’inverse des ressources fossiles, ces énergies sont durables, car issues de matières a priori inépuisables (telles que le vent, les rayons du soleil, l’eau…). Elles ont également l’avantage d’être bas carbone, voire totalement neutre.

Et le nucléaire dans tout ça ? « L’éolien et le solaire ont un potentiel de réduction des émissions de GES plus de 9 fois plus important que le nucléaire d’ici 2030, et ce pour un coût largement inférieur », selon Greenpeace.

2- Éliminer le carbone de l’atmosphère

Notre rejet de CO2 dans l’atmosphère a continué d’augmenter cette dernière décennie, mais le taux d’augmentation de nos émissions a tout de même ralenti (+1,3% contre +2,3% en 2000-2009). En 2020, on observe même une baisse de 5,8% des émissions au niveau mondial. Certes facilitée par la pandémie de Covid-19, cette amélioration démontre cependant que notre levier d’action est réel.

Petit rappel : l’effet de serre est essentiel à la vie sur Terre, car il contribue au maintien de la température moyenne à la surface de la planète. C’est en fait son dérèglement qui est problématique (le fameux dérèglement climatique). Ce phénomène est causé par un ensemble de 5 gaz naturellement présents dans l’atmosphère, dont le CO2 (dioxyde de carbone, ou carbone). Particulièrement agressif du fait de sa haute capacité à retenir la chaleur, le carbone représente 25% des GES, mais aussi 70% des émissions humaines. C’est donc sur celui-ci que nous pouvons – et devons – agir rapidement. 

Si l’on veut arriver au plus vite à 0% de carbone dans l’air (ce que l’on nomme la « neutralité carbone »), passer aux énergies renouvelables ne suffira pas. En effet, certaines industries restent et resteront très gourmandes en combustibles fossiles. Le GIEC recommande alors de développer en parallèle des systèmes de captage de CO2.

Il existe des solutions naturelles, comme la création de surfaces végétalisées et de zones humides qui permettent de stocker du carbone dans les arbres et le sol. 

On peut aussi envisager des techniques de captage artificielles qui permettent de concentrer le CO2 sous différentes formes (gaz comprimé ou liquéfié, neige carbonique…). Celui-ci est ensuite stocké dans des formations géologiques, des dômes de sels ou encore dans les océans.

L’objectif est d’atteindre -43% de CO2 d’ici 2030. Le GIEC vise également à réduire de -25% nos émissions de méthane, autre gaz à effet de serre très puissant émis par la production d’énergies fossiles mais aussi par l’élevage de bétail.

3- Réduire notre demande énergétique

Ouvrez grand vos oreilles : c’est ici que notre responsabilité individuelle entre en jeu ! 

Les experts du GIEC préconisent des changements structurels et citoyens pour réduire la demande énergétique. L’objectif : atteindre une « sobriété énergétique » qui passerait notamment par : 

  • notre alimentation (en réduisant notre consommation de produits d’origine animale, en s’alimentant de façon locale et en limitant le gaspillage, par exemple) ;
  • le logement (en isolant mieux les bâtiments dans lesquels nous vivons et/où travaillons) ;
  • le travail (en privilégiant le télétravail lorsque celui-ci est possible) ;
  • les transports (en optant pour des véhicules électriques, plus de covoiturage et des mobilités douces : marche, vélo, véhicules électriques, trottinette…). 

Nos efforts individuels sont certes importants, mais les acteurs locaux et non gouvernementaux (villes, entreprises, communautés locales, etc.) ont une part de responsabilité majeure dans la transition écologique. Selon le GIEC, il faut repenser les villes et zones urbaines, qui abriteront 70% de la population mondiale en 2050. La ville du futur est donc compacte, piétonne, végétalisée, nervurée de transports électriques et alimentée par des sources d’énergie neutre.

4- Augmenter le budget alloué à l’environnement

Ça ne vous a sûrement pas échappé : tous ces changements, ça va coûter de l’argent. Selon le GIEC, il faudrait multiplier jusqu’à 6 fois les investissements actuels si l’on espère mettre en place des mesures de transition efficaces. Pas de secret donc : nous avons besoin de plus de ressources financières. 

La bonne nouvelle ? « Le volume de capitaux et de liquidités disponibles à l’échelle planétaire est suffisant pour atteindre le montant à investir », selon le groupe d’experts. Qu’est-ce qui bloque, alors ? 

Autant l’annoncer tout de suite : de tels investissements vont nécessairement ralentir l’économie globale. Le GIEC anticipe d’ailleurs un léger ralentissement du PIB mondial. Alors, en réponse à celles et ceux qui s’inquiètent pour l’économie, le GIEC affirme que si l’on ne fait rien, les conséquences financières du changement climatique seraient beaucoup plus catastrophiques.

En contrepartie, le rapport précise que les énergies renouvelables (notamment le solaire et l’éolien), ont désormais atteint des coûts égaux ou inférieurs à ceux du charbon et du gaz.

5- S’inspirer des politiques climatiques existantes

Ces dix dernières années, au moins 18 pays ont réussi à réduire de manière durable leurs émissions de gaz à effet de serre, principalement en Europe. Comment ? En ayant davantage recours aux énergies renouvelables et en réduisant leur consommation d’énergie. Sans surprise, ces pays disposent tous de politiques environnementales.

Selon le GIEC, nous pourrions atteindre l’objectif du traité de Paris (un maintien des températures sous le seuil des 2°C) en reproduisant ces modèles politiques à l’ensemble des pays industrialisés.

Autre lueur d’espoir : sachez qu’en 2020, 56 pays responsables de plus de la moitié des émissions mondiales ont adopté de nouvelles mesures légales en faveur du climat.

« Si nous opérons les bons choix en matière de politique, d’infrastructures et de technologies, nous pourrons changer nos modes de vie et nos comportements, avec à la clé une diminution de 40 à 70 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 » – Priyadarshi Shukla, coprésident du groupe de travail.

Alors voilà, tout est dit : les solutions pour nous prémunir des pires conséquences de la crise climatique existent déjà ; il faut maintenant les mettre en œuvre. Il est temps de repenser les investissements actuels, publics comme privés. Et dans cette démarche, le rôle des États est crucial : des mesures concrètes et rapides doivent être prises.

Enfin, les efforts doivent être équitablement répartis entre les pays et les citoyens : aujourd’hui dans le monde, les 10% les plus riches représentent 35 à 45% de l’empreinte carbone des ménages. Le GIEC parle de « justice sociale », et promeut une juste répartition des efforts. Celle-ci pourrait avoir un impact non négligeable sur la réduction de la pauvreté (sécurité alimentaire, meilleures infrastructures, eau propre…), la limitation des inégalités ou encore la santé de chaque être humain.

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