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Mindfulness Solidaire : apporter la pleine conscience à celles et ceux qui n’y ont pas accès

Mindfulness Solidaire apporter la pleine conscience à celles et ceux qui n’y ont pas accès Interview d'Eric Salaïun par le podcast Double Cosmos

A l’occasion du podcasthon, 400 podcasters se réunissent pour donner la parole à une association de leur choix. Pour cet événement altruiste et caritatif, organisé par Altruwe, nous retrouvons Aurélie Stapf, créatrice du podcast Double Cosmos, qui démocratise le bien-être pour le rendre plus accessible. 

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Aurélie a interviewé un expert bien-être à la mission de vie atypique : Eric Salaün, instructeur de méditation laïque et président de l’association Mindfulness solidaire . Dans cette interview, partez à la rencontre de l’association Mindfulness solidaire qui dispense des programmes d’intelligence émotionnelle fondés sur la pratique de la méditation de pleine conscience, auprès de personnes qui en sont éloignées, aussi bien en prison qu’en centres d’hébergements d’urgence. Si vous ne connaissez pas encore la pleine conscience, cette histoire va vous éclairer.

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Quelle a été au départ la raison d’être de l’association Mindfulness solidaire et votre enjeu en la créant ?

Mindfulness solidaire c’est au départ une association de citoyens ayant à cœur de diffuser les pratiquede méditation au plus grand nombre et surtout aux plus démunis. Elle a été créée par Betsy Parayil-Pezard et Sébastien Henry en 2017, au sein d’un centre d’hébergement d’urgence qui est devenu un terrain d’expérimentation et de compréhension fondateur pour l’association. 

Le point de départ a été de se dire : toutes les pratiques de méditation, d'intelligence émotionnelle et cercle de parole sont souvent à destination de gens assez aisés ou des CSP+ alors qu’elles pourraient être extrêmement utiles aux personnes défavorisées. 

On s’est donc dit : « pourquoi ne pas créer notre propre programme autour de ces pratiques ? ». On s’est bien sûr basé sur le MBSR (réduction du stress par la pleine conscience), un des programmes mondialement pratiqué, très connu et validé au niveau scientifique, qui a fait l’objet de nombreuses études.

Quelles étaient votre ambition et votre motivation avec ce programme ?

Notre ambition avant tout était d’aider les gens, dans la pratique. On avait envie d’outils extrêmement simples et pragmatiques, aidant dans leur quotidien. Et ce, à mettre en œuvre rapidement, sans avoir besoin de pratiquer pendant des années la méditation. Ce programme aborde donc des termes très concrets : on y parle de douleur, du changement, des émotions et d’empowerment. Avec cette question : « comment je peux arriver à être au plus près de moi même, avec tous mes atouts et qualités, pour pouvoir transformer ma vie ? »

Ce programme s'adresse aujourd'hui à deux grands publics, c’est ça ?

Oui, à la base, le programme Mindfulness Solidaire est à destination des personnes démunies, que ce soit des migrants, des personnes hébergés en CHU, ayant vécu de nombreuses années dans la rue ou avec des problèmes de handicap. Et puisqu’on a voulu exclure personne, il est aussi fait pour tous ceux qui les accompagnent.

Depuis 2 ans maintenant, grâce au soutien de l’ONG de Matthieu Ricard, on a élargi notre proposition à tous ceux qui prennent soin des autres, des travailleurs sociaux au personnel médical.

On s’est aperçu que ces personnes qui donnent beaucoup aux autres souffrent de burn-out empathique. On a été extrêmement surpris de voir qu’ils ne sont pas équipés pour prendre soin d’eux au cœur de toute cette souffrance. C’est donc ce qu’on essaie de leur apporter.

Y a t-il eu un impact visible de votre programme dans leur vie ?

Ce programme a beaucoup d’impact du fait de sa valeur ajoutée d’évoluer dans le temps. Depuis 2017, après 68 programmes proposés à des populations très différentes, dans des cadres très différents, on a pu ajuster les choses. Et on s’est aperçu que les gens ne vont pas forcément se mettre à la méditation du jour au lendemain, ce qui n’est pas notre but finalement. L’idée avec ce programme était plus de semer des graines autour de la pleine présence. Et ça, par contre, ça ne s’efface pas !

On a des témoignages de travailleurs sociaux pour qui cela a changé leur vie d’une certaine façon, grâce à plus de conscience au quotidien. Pour nous, la victoire est là : amener cette petite étincelle de conscience qui marque les gens !

Qu’est-ce que la pleine conscience pour quelqu’un qui ne l’a jamais expérimenté ?

C’est d’être dans le moment présent bien sûr, ce qui n’est pas du tout évidement quand on est en pilotage automatique. On est tous perdus dans nos pensées, dans le mental et on a finalement du mal à être en lien avec nous-même, du fait de toutes les sollicitations qu’il peut y avoir autour de nous. 

Et la deuxième composante, c’est cette idée d’être sans jugement : être dans le moment présent, sans avoir ce discours intérieur qui va juger et commenter en permanence. 

C’est prendre conscience de ce discours intérieur. 

Dans les neurosciences, différentes études parlent de 40 000 à 60 000 pensées par jour. Ça donne un ordre d’idée sur le fait que le mental est extrêmement présent. Il semblerait aussi qu’il y ait 40% de notre temps où nous ne sommes pas présents à nous-mêmes. 

Quels sont les autres piliers sur lesquels vous vous appuyez ?

La pleine conscience est un des 3 piliers. Mais le programme de mindfulness solidaire est vraiment plus large. Il y a le cercle de parole qui est extrêmement important mais aussi tout le travail sur l’intelligence émotionnelle, la connaissance et le rapport à soi. Ce sont ces 3 choses marquantes qui permettent vraiment de faire un travail de reconnexion à soi. On essaye de développer une curiosité chez les personnes pour ce qu’ils vivent, pour leur corps, avec notamment des pratiques de méditation comme le scan corporel. 

Pouvez-vous détailler la pratique du scan corporel ?

La pratique du scan corporel est une grande découverte pour ceux qui l’expérimentent. Et des déclics, il y en a aussi qui se créent en prison, où on est beaucoup intervenu. C’est un milieu très particulier où il y a de la peur, de la souffrance et où les détenus sont dans une posture de défense au début. En prison, il faut être solide, être fort. Donc prendre conscience de ses fragilités et les partager avec les autres, c’est quelque chose qui n’est pas très naturel au départ. Mais l’armure se fend au bout de quelques séances.

Le programme Mindfluness solidaire, c’est une vraie boîte à outils, avec laquelle on s’adapte au contexte et à la population qui est en face de nous, selon son âge, ses conditions sociales et sa culture.

En savoir plus sur l'association Mindfulness Solidaire

lien

RDV le 28 mars à 18h00 pour en savoir plus sur l’association Mindfulness Solidaire (épisode 17 du podcast Double Cosmos) 

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PODACST (épisode 17)

L’occasion également de découvrir le parcours atypique et inspirant d’Eric Salaün, où il racontera sa révélation pour la méditation de pleine conscience, cette pratique qui dès son adolescence était pour lui « une invitation au voyage sans bouger de sa chambre » et qui a plus tard changé sa vie.

Pour expérimenter la méditation guidée de pleine conscience avec Eric Salaün, rendez vous sur l’épisode 16 du podcast double cosmos :

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