La valse des émotions d'une campagne de crowdfunding…

ulule

Vous avez en prévision de lancer une campagne de crowdfunding ? Retour d’expérience de notre campagne de crowdfunding.

Contexte

Début 2016, nous lançons un projet qui nous tient à cœur, un site web au contenu 100% positif www.loptimisme.com. Tout va très vite. En quelques mois, plus de 70 000 followers sur les réseaux sociaux, des vidéos vues plus de 500 000 fois et des propositions auxquelles nous n’arrivons pas à faire face tant elles sont nombreuses.
Dépassés par cet engouement, il nous faut parer au plus pressé : trouver des fonds pour financer ce projet.

Une campagne de crowdfunding est une évidence. Nous aimons l’idée du participatif. Nous aimons l’idée de raconter une histoire écrite avec ceux qui croient au projet. Nous aimons être optimistes et croire dans la bienveillance.

Autour de moi, j’ai quelques retours d’entrepreneurs ayant réussi une campagne de crowdfunding et ils sont formels « c’est dur, c’est compliqué, il faut vraiment demander à tout le monde et relancer».

Nous sommes en 2016, le crowdfunding n’est autant connu qu’aujourd’hui, il faut commencer par expliquer le concept ! Nous ajoutons une complexité à la campagne : nous ne vendons pas un produit en pré-commande. Or on le sait : les campagnes permettant de pré-commander sont plus faciles.

Nous avons seulement une idée de concept à proposer.
Nous construisons la campagne. Je suis confiante, les « récompenses » proposées sont chouettes. Le site veut transmettre des émotions positives, et chaque petit cadeau transmet des messages positifs.
Mais il y a quelque chose que je n’ai pas anticipé…

La première étape de la campagne       

« Il faut atteindre 30% du montant grâce à l’entourage proche, au-dessous ce n’est pas assez incitatif pour les autres » me dit la responsable de campagne sur la plate-forme de crowdfunding Ulule.

Nous cherchons à récolter 15 000 € (minimum vital). Cela signifie 4 500 € venant du premier cercle d’amis. Il est des caractères qui savent demander, d’autres pour qui c’est une démarche éprouvante. Je fais partie de cette deuxième catégorie. Envoyer un mail pour demander la participation de mes amis ou de ma famille m’est difficile. Je me force.
Commence alors la valse des émotions. Cette danse, je ne l’avais pas anticipée, je n’y étais pas préparée.

Premier mail envoyé à quelques amis très proches, premiers participants, la « garde rapprochée » est fidèle au rendez-vous.

Mais, premiers mails envoyés signifient également premières déceptions.
Il y ce très bon ami qui oublie. Pendant plusieurs jours, il reporte, il ne se rend pas compte. Je doute. Je ne sais plus quoi penser. Ce coup de pouce n’est pas seulement financier, il est aussi humain. C’est croire dans le projet. Il finira par participer après une relance.

Inversement, cet ex-collègue, celui-là même que j’ai bassiné pendant 4 mois au quotidien avec ce projet. J’aurais été contente de recevoir quelques euros de sa part, c’est la somme des petits gestes qui permet à une campagne de vivre. Mais il donne beaucoup. Beaucoup trop comparé à ses moyens. J’en suis presque gênée.

Une campagne de crowdfunding est remplie de surprises. Ces amis que vous ne connaissez que depuis quelques mois qui participent immédiatement. Cet ami d’enfance qui a lu le post sur Facebook et qui contribue alors que vous ne l’avez pas vu depuis 15 ans.

Et il y a ceux qui apportent du soutien malgré des fins mois difficiles ou ceux qui envoient immédiatement un mot pour vous dire qu’ils participeront le mois prochain car ce mois-ci, c’est trop juste.
Et ces autres, sur qui vous pensiez pouvoir compter. A tort.

Une valse d’émotions

La participation de l’entourage à la campagne ne suit aucune règle rationnelle. Aucun critère de proximité ou d’aisance financière ne rentre en compte.

Finalement, une campagne de crowdfunding (quand il ne s’agit pas d’une précommande) est assez révélatrice de la nature humaine de chacun. Elle permet de voir ceux qui agissent immédiatement, ceux qui reportent, ceux qui assortissent leur acte d’un petit mot, ceux qui sont là pour le soutien par les mots et la générosité d’inconnus. Elle vient sublimer la beauté du don.

Mais si vous êtes hypersensible, sachez-le : gérer ce tourbillon d’émotions n’est pas facile, ce flot ininterrompu de bonnes surprises et de déceptions. On m’avait dit que créer une campagne de crowdfunding serait éprouvant, j’avais tout anticipé, mais pas cette composante émotive.

Le bilan 5 ans après 

Cette campagne de crowdfunding a été déterminante dans notre histoire et tous les participants resteront toujours dans nos cœurs. Au delà de l’aspect financier, ils nous ont donné la confiance dont nous avions besoin pour nous lancer avant même le succès du site. Ils ont été les premiers à comprendre la démarche et pour ça, nous aurons toujours une infinie gratitude.

Ceux qui ont déjà lancé une campagne de crowdfunding le savent : se lancer dans une campagne de crowdfunding c’est se jeter dans le vide sans filet. C’est accepter de remettre son avenir entre les mains des autres. 

Si vous avez besoin de conseils, l’équipe se tient à votre disposition !

La vidéo que nous avions créée à l’époque !

2 commentaires

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  1. Pour moi c’est beaucoup plus simple et serein !! J’ai trouvé une plateforme ou chaque donateur devient lui-même porteur de projet ! Je n’ai pas les 30 % à fournir par l’entourage proche, pas de limite de temps, et la plateforme me reversera la totalité des dons reçus (sans prendre de pourcentage !)Tampis pour la valse des émotions, je ne fais que nager dans le bonheur du partage !!

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