QUÊTE DE SENS : motive-t-elle vraiment toute la génération Z ??

Anges

Cher lecteur,

Voilà que le hashtag #cequimemotive envahit progressivement LinkedIn. Force est de constater que les aspirations des uns et des autres sont diverses. Je regarde d’un oeil curieux les réponses. Je dois t’avouer que cela fait quelques mois que je m’interroge. Notamment sur cette vérité tellement assénée et largement relayée : « la génération Z veut du sens ! ». Vraiment ? Est-ce si binaire ? Chaque « djeuns » rêve-t-il de sens ? Et d’ailleurs, qu’en est-il des générations X et Y ? Etaient-elle insensées dans tous les sens du terme… ?

La génération Z, une génération capricieuse

Oh, je sais sûre que toi aussi tu l’as lu… « Aujourd’hui, #cequimotive la génération Z, c’est le sens !« .

L’idée s’est propagée et depuis quelques mois pléthore de communiqués à ce sujet arrivent chaque semaine dans ma boite mail. Etudes (plus ou moins sérieuses) commanditées par différentes marques, rapports (plus ou moins sérieux) cautionnés par la « recherche », on tient le sujet du moment !

Passé le « wah, cool, enfin ! », je me suis interrogée : était-ce vraiment si binaire ? Depuis quelques mois je compile ainsi les études et questionne (tu commences à me connaitre… Je souffre d’un fâcheux syndrome de « j’aime bien savoir pourquoi on dit ça »).

Poser simplement la question

Je questionne nos millenials dans l’équipe. Leur réponse est sans appel « Il faudrait arrêter de nous mettre dans un moule ! Non, tout ce que Simon Sinek dit ne me caractérise pas. D’ailleurs, on est en train de faire une caricature de ma génération ! Je te garantis que plein de copains s’en foutent du sens ». Aie.

Je sais ce que tu vas me dire. Nos stagiaires ne sont pas représentatifs de l’ensemble d’une génération (d’autant qu’on les aime plutôt « hors moule ») !

Alors, j’ai questionné des amis RH. Même constat. Ce n’est pas aussi binaire. La question « du sens », si elle existe pour certains profils, n’est nullement universelle. Pensons à re-contextualiser la question ?

Alain Roumilhac, PDG de Manpower sur cette question m’opposait un franc « ça, ce sont les stars qui peuvent retrouver un boulot ailleurs ». Tiens, pas faux, n’oublie-t-on pas ceux qui cherchent juste un boulot ?

La génération Z : un discernement hors norme ?

Alors bien sûr, la génération Z a grandi avec un smartphone. Elle dispose ainsi d’un accès à l’information hors du commun et peut s’interroger sur le sens du monde…

Ceci dit quelque chose ne te surprend pas ? Suis-tu les tendances ? Nos jeunes sont biberonnés aux émissions de télé-réalité et leurs influences s’appellent « Kim Karsashian », « Cyril Hanouna » et « Influenceuse lifestyle & beauté ». (Pas tous, on est d’accord !)

Ne te paraît-il pas surprenant qu’au milieu de cette infobésité « pas vraiment engagée », toute cette génération Z cherche à s’engager et soit en quête de sens ?

Je suis optimiste, mais tout de même… quelle capacité de discernement si tel est le cas !*

Génération X, Y, Z, et si ce n’était pas la question ?

Après quelques mois d’exploration, je vais être honnête avec toi. Si je synthétise toutes les études que je reçois, je peux te trouver autant de chiffres qui diront que la génération Z est drivée par le salaire que de chiffres qui insisteront sur la quête de sens. 

Une chose est certaine : X, Y ou Z, l’accès aux outils digitaux impacte profondément la relation au travail. Les générations X et Y s’en emparent peu à peu et s’expriment. Et ils sont nombreux à avoir préféré un job avec du sens. Simplement, pendant les 20 premières années de leur carrière, le mégaphone contenu dans l’accès à Internet n’existait pas. Impossible d’exprimer aussi fort leur envie.

La question « génération Z = quête de sens » se pose. N’est-ce pas plus large ? Existe-t-il une opposition entre cette génération à celle de ses géniteurs ?

D’autres enjeux ?

Une chose est certaine. Plus les années avancent plus « gagner un point de motivation » est difficile. Si au début 100 € suffisent, la courbe est ensuite exponentielle : 1000 €, 10 000 €, etc. C’est là que pléthore de critères entrent de toutes façons en jeu. Fini le temps où on restait par loyauté dans une entreprise, il faut proposer autre chose et cet autre chose est profondément dépendant de la singularité de chacun.

Loin de la binarité trop souvent évoquée, ne penses-tu pas que c’est un doux mélange de critères qui pèsent aujourd’hui dans la balance, tant des Z que des X, Y, alpha….

Pour ma part, #cequimemotive aujourd’hui, c’est la collaboration et les rencontres. Convaincue que nous entrons dans une ère où l’intelligence collective a plus de valeur que notre regard individuellement biaisé, je t’adresse la question : quel est ton avis à ce sujet ? T’es-tu déjà interrogé ?

Qu’on soit, X, Y, Z ou alpha, c’est ensemble que nous répondrons aux enjeux de nos entreprises de demain.

Au plaisir d’échanger,

Catherine

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Tu crois vraiment qu’on peut mettre les gens dans des cases ?

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