Connaissez-vous le « slow working » ?
Il s’agit d’un concept mis en lumière par l’auteur à succès Carl Honoré, également voix du Slow Movement, traduit littéralement : mouvement lent.
Ce journaliste canadien explore ce concept dans son livre paru en 2004, « In Praise of Slowness », dans lequel il évoque la pression exercée sur les individus pour qu’ils maximisent chaque instant de leur temps d’éveil, que ce soit au travail ou dans leur vie personnelle. Il évoque également les conséquences de cette pression sur la santé mentale et physique.
Le "slow working" propose de ralentir et vise à valoriser l’idée de travailler en douceur, loin du rythme effréné et acharné que l’on peut connaitre habituellement.
« Slow working »: objectif
L’objectif du « slow-working » est simple: faire le tri entre les tâches qui sont indispensables et celles qui vous polluent l’esprit. Dans quel but ? Vous concentrer sur les projets qui vous tiennent vraiment à coeur !
Les salariés français sont stressés par la rentrée. 55% d’entre eux disent ressentir du stress chaque semaine au travail. (*)
A la place de « productivité et « rapidité », je vous propose un autre mort d’ordre: RA-LEN-TIR !
Le « slow working » met l’accent sur la pleine conscience, la créativité et un environnement de travail équilibré. Comment faire ? Voici 6 façons d’intégrer le « slow working » dans votre quotidien.
1# Le télétravail
Le trajet entre le domicile et le lieu de travail est reconnu pour être un facteur de stress. Cela peut également être une énorme perte de temps selon la circulation, alors pourquoi pas commencer votre matinée sereinement et optimiser votre temps en restant chez vous si votre entreprise vous en offre la possibilité ?
Le temps économisé sur ces trajets vous permet de consacrer quelques heures à une activité qui vous fait du bien. Un moyen également de réduire le stress ou de vous autoriser à prolonger votre nuit de sommeil.
2# Le monotasking
Nombreux sont ceux qui encensent le « multitâche », le considérant comme une compétence précieuse. Il peut pourtant nous empêcher de nous concentrer réellement sur une seule chose.
Activer le mode mono-tâche et ne se concentrer que sur une tâche à la fois (autrement dit: définir des limites entre les tâches) engendre une meilleure attention et donc une plus grande efficacité.
3# Les pauses
Le « slow worker » sait qu’il sera plus performant après s’être accordé des petites pauses régulières dans la journée : pause lecture, pause café, pause papotage voire même une micro-sieste (la chouchoute des start-ups branchées) ! Quelle que soit la forme choisie, on s’impose des pauses !
4# Savoir dire non
Un autre des principes du « slow working » consiste à reconnaître que vous n’êtes pas en mesure de tout faire correctement.
Choisir de dire « non » à certaines tâches, c’est produire un travail encore meilleur sur des missions plus importantes ou bien plus prioritaires. En gros, vous avez le choix entre vous éparpiller et produire un travail médiocre ou bien vous consacrer à l’essentiel mais le faire brillamment.
5# Des temps de réflexion
Comme Jeff Weiner, l’ancien CEO de LinkedIn, dégagez-vous des créneaux dans votre semaine que vous dédierez à de la réflexion autour de votre travail. Ça parait fou ? Il bloque pourtant jusqu’à 2h par jour dans son agenda dédiées à : RIEN. 2h pendant lesquelles il réfléchit à ses projets, à sa journée du lendemain, il en a fait un véritable outil productif et se donne ainsi la sensation d’être le maître de sa journée et non pas de la subir. Pourquoi pas commencer par 15 minutes de réflexion quotidienne ?
6# La liste gratifiante
La To-Do-list est un incontournable pour planifier sa semaine, ok. Mais pourquoi pas une « Done-list » ? Elle permet de se rendre compte du travail achevé chaque jour ou chaque semaine, et de se satisfaire ainsi de ce que l’on a déjà accompli plutôt que de focaliser sur ce qu’il nous reste encore à faire.
« Slow working »: conclusion
Vous l’aurez compris, le « slow working » mise tout sur la simplification et la sérénité au travail plutôt que l’agitation et la quantité. Il s’agit d’en faire moins, mais mieux.
(*) Selon une étude menée par l’ADP Research Institute entre 2019 et 2020.
Anaïs Le Digarcher
Vous aimerez aussi…
Le SLOW MOVEMENT : 4 idées pour lever le pied