Vous êtes nombreux à considérer que le perfectionnisme est un obstacle qui vous empêche de lâcher-prise et de vivre pleinement votre vie. Grâce à la méthode japonaise de Wabi Sabi, vous trouverez toutes les clés pour vous en débarrasser. Interview de Delphine Gay qui nous partage quelques clefs pour revoir notre rapport à la perfection.
Comment et pourquoi en es-tu arrivée à t’intéresser au sujet du perfectionnisme dans ton parcours ? Est-ce une difficulté que tu as toi-même rencontrée ? Comment as-tu fait pour la dépasser ?
Cette thématique a une saveur personnelle car j’ai moi-même souffert de perfectionnisme dès l’enfance. J’ai passé des heures à recommencer des tâches pour obtenir un résultat parfait inatteignable. J’ai été obsédée par des détails que moi seule remarquais. J’étais dans le « toujours plus », jusqu’à l’épuisement. Je ne me suis jamais totalement débarrassée de mon perfectionnisme. J’ai appris à vivre avec, à en repérer les signes et à en éviter les effets délétères. J’ai compris que ma valeur en tant que personne n’avait rien à voir avec mes échecs ou mes réussites, qu’on pouvait simplement m’aimer pour la femme imparfaite que je suis.
Quelle est ta définition du perfectionnisme selon Wabi Sabi ?
Pour moi, le perfectionnisme est l’effort incessant visant à maintenir un niveau d’exigence et des standards très élevés, voire impossible à atteindre, pour nous-mêmes et/ou pour les autres.
As-tu quelques exemples à nous donner qui illustrent la manière dont le perfectionnisme peut nous empêcher d’avancer dans la vie ?
Le perfectionnisme a des effets pervers sur notre corps et notre esprit.
Peux-tu nous parler du wabi-sabi en quelques mots ? En quoi cette philosophie japonaise nous permet-elle de nous libérer du perfectionnisme ?
Le wabi sabi renvoie à la fragilité temporelle, au fait de voir la beauté en toute chose.
« Wabi » représente la simplicité, l’essence des choses. « Sabi » renvoie à l’idée de beauté au travers du temps. Vivre selon wabi sabi permet d’accepter l’impermanence et les imperfections de la vie et d’en expérimenter sa beauté, d’être nous-mêmes, de faire de notre mieux, d’embrasser le moment présent tel qu’il est.
Lorsqu’on souhaite se libérer du perfectionnisme, par quoi nous conseilles-tu de commencer ?
Faire de son mieux est un premier pas important pour s’assurer un bon niveau de satisfaction envers soi-même. C’est se donner la possibilité d’essayer, de se tromper et d’être vulnérable pour finalement s’accepter tel qu’on est, totalement imparfait.