Les psychothérapies sont en concurrence les unes avec les autres ; et comme pour les lessives, chacune revendique de laver plus blanc. Mais dans la réalité, chacune a ses avantages et ses limites ; aucune ne peut prétendre apporter une réponse à tous les cas. La démarche intégrative tend à prendre en compte leur complémentarité et à dégager les bases qui leur sont communes.
Les enquêtes d’évaluation montrent qu’aucune n’est supérieure aux autres dans tous les domaines. Elles montrent aussi que le premier facteur de réussite, plus que la théorie ou la technique du thérapeute, est la qualité de la relation entre son patient et lui. Et il est bien sûr plus efficient pour le thérapeute de pouvoir utiliser plusieurs méthodes plutôt qu’une seule. Ça permet d’adapter la thérapie au patient, à ses troubles et à sa demande, plutôt que d’adapter le patient à une méthode unique.
De cette façon, la démarche intégrative est le meilleur rempart contre l’intégrisme (qui tend à affirmer : « Moi seul possède la vérité » et qui peut sévir dans ce domaine comme dans d’autres).