Expatriation : 7 subtilités pour s’adapter au monde du recrutement anglo-saxon

S’expatrier dans un pays anglo-saxon c’est une folle aventure ! Et c’est MA folle aventure depuis bientôt 2 ans.

Vous en rêvez peut-être mais ne savez pas par où commencer pour votre recherche d’emploi ? 

Voici quelques-uns de mes conseils pour adapter votre démarche – encore plus en temps de crise sanitaire – et vous familiariser avec les subtilités en termes de recrutement. 

Ok, et le BREXIT alors ?

En amont: petit point sur la situation et les conséquence du Brexit, une question que l’on me pose souvent. 

Peu d’impact pour les expatriés français avant le 31 décembre 2020. En revanche, les démarches sont plus complexes pour un/une futur.e expat’ avec le nouveau système d’immigration à points, y compris pour les étudiants. (1)

La bonne nouvelle : les compétences en langues françaises deviennent une denrée rare, à nous les opportunités qui requiert d’être francophones !

Beaucoup boudent toutefois la Grande Bretagne et préfèreront s’orienter vers l’Irlande du Sud, qui demeure une belle option.

1# L’IT, le secteur phare où ça recrute.

L’IT est le secteur où ça recrute le plus, c’est indéniable. Ce secteur comprend des métiers comme Développeur, Webmaster, Ingénieur système ou encore Responsable SEO. Il existe d’ailleurs une multitude de Cabinets de Recrutement spécialisés tellement ce secteur regorge d’offres. Vous avez tout intérêt à vous pencher sur les compétences les plus demandées dans les offres IT !

2# Des cabinets en veux-tu, en voilà !

Justement, le nombre de Cabinets de Recrutement est impressionnant notamment au Royaume-Uni, on en compte 39 232, contre 1700 en France. Au point qu’il existe même des Cabinets de Recrutement pour recruter des Recruteurs !

3# On ne fait pas son CV comme en France.

Si en France nous aimons le CV très marketé sur une page avec photo, il en est tout autre ailleurs ! Ici, nous privilégierons un CV sur 2 à 3 pages, très détaillé, comprenant même un petit résumé de notre profil rédigé à la 3ème personne du singulier. Mais surtout, il est impératif de retirer toute information ou élément pouvant éveiller des biais discriminatoires chez l’interlocuteur. Exit la photo, l’âge, la nationalité ou le statut marital : on rédige son CV de la manière la plus neutre possible.

Les expériences seront également répertoriées de la plus récente à la plus ancienne, en prenant soin d’ajouter des « achievements », en gros, tout ce qui témoigne de votre réussite !

4# La valeur du bénévolat.

Dans les pays anglo-saxons, être actif dans une association sera extrêmement bien perçu, c’est tout une culture ! Ça compte comme une expérience à part entière, tout aussi riche qu’un emploi rémunéré. Des sites pour trouver des missions de volunteering existent comme Do-It.

5# LinkedIn : l’outil n°1 de recrutement

Ce réseau social professionnel est une réelle institution dans ces pays. Bien sûr, utiliser des sites incontournables comme Indeed, TotalJobs ou CV-Library est indispensable pour rechercher des offres. Mais la clé reste le réseautage. LinkedIn aux USA, c’est tout de même 150 millions d’utilisateurs…

6# De drôles de questions…

« Quelle est votre orientation sexuelle ? Votre religion ? Etes-vous porteur d’un handicap ? »

A chaque fin de candidatures sur une plateforme de recrutement en Grande Bretagne, vous serez soumis au fameux formulaire de suivi de l’égalité des chances : « The Equality Act 2010 » (Loi sur l’égalité 2010). Ce formulaire est obligatoire dans tous process de recrutement et veille à assurer que les entreprises recrutent sans discriminer. Il n’est pas obligatoire de le remplir, mais les questions peuvent surprendre la première fois.

7# Et Pôle Emploi ça existe là-bas ?

Attention, les aides sociales sont très minimes dans les pays anglo-saxons comparé à la France. En Angleterre, vous pourrez vous rendre dans un Job Centre et rencontrer un Work Coach. Leurs actions sont toutefois très limitées en termes d’accompagnement. Par ailleurs, même une fois expatrié, vous pouvez toujours mobiliser vos droits au CPF (2) et bénéficier d’un accompagnement par un coach expert français. C’est mon cas, j’accompagne les personnes en recherche d’emploi, en reconversion ou en création d’entreprise en France ou dans une démarche d’expatriation.

Ce qu’il faut en retenir :

Une expatriation est une expérience enrichissante à tous points de vue, aussi bien personnelle que professionnelle. J’encourage toute personne qui hésite à se lancer et si besoin, à se faire accompagner. Mon conseil : le lâcher prise ! Parole d’une ancienne contrôlante du temps ! Mon expatriation en plein COVID m’a appris à lâcher ce que je ne pouvais –de toutes façons- pas contrôler. Et je pense que c’est une des clés d’une expatriation réussie.

Liens utiles: 

(1) Lien d’info vers le nouveau système d’immigration post-BREXIT : ICI
(2) Lien vers votre compte CPF: ICI

Article proposé par Anaïs Le Digarcher

 
anais

A propos de l’auteure

Anaïs Le Digarcher est formatrice-Coach RH, Communication, Management, Bilan de compétences. 

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