CHO : responsable du bonheur, un métier loin de l'image que l'on s'en fait

CHO responsable du bonheur

Avez-vous déjà entendu parler des CHO : Chief Happiness Officers, ou encore « responsables du bonheur » ? Il est fort probable que vous ayez déjà vu ces reportages faisant passer le CHO pour un animateur qui met en place en des babyfoots et des cours de Yoga. En réalité, c’est bien plus que ça. Explications.

Bonheur en entreprise

Vous ne le savez peut-être pas mais l’équipe de l’Optimisme est fortement engagée dans le domaine du « bien-être en entreprise ». Il faut dire que nous passons plus de 8 heures par jour au travail !

Ainsi, depuis plus d’un an, nous fédérons ceux qui agissent de l’intérieur pour transformer l’entreprise : ils sont bien plus nombreux que ce que l’on pense.
La preuve, vous, lecteur de l’Optimisme êtes sûrement déjà convaincu du besoin de changer le monde du travail pour y insuffler des valeurs autres que la tyrannie et le profit à tout prix. Sachez que nous n’êtes pas le seul.

L’illusion des start-ups

Non, non non non et non ! Le ‘bien-être en entreprise’ n’est pas LE sujet des start-up. Mais alors pourquoi cette illusion ? Probablement car il est plus facile de mettre en avant des start-up !

Si les reportages portent sur des petites structures, c’est tout simplement qu‘il est plus facile de contacter un CHO dans une start-up qu’une CHO dans grande entreprise.
Nul n’est sans le savoir : la communication des grandes entreprises est verrouillée. Pour  intervenir dans les médias, un salarié va devoir passer par un processus de validations internes souvent trop long pour le journaliste (et parfois trop aseptisé!).
Par ailleurs, la télé a besoin d’images. S’il est facile de mettre en valeur un cours de yoga ou un flipper, il est nettement moins évident de promouvoir le coaching des managers visant à arrêter l’ère du tout « descendant » dans laquelle ils ont grandi. Et pourtant… Certaines entreprises ont décidé d’investir massivement dans la formation pour acculturer les managers à devenir plus « collaboratifs ». Et ce n’est pas facile.
Dernier point plus qu’évident, dans les grandes entreprises, la situation n’est pas homogène. Il est des services dans lesquels les choses se passent bien et d’autres, où, sous la tyrannie d’un manager, une équipe frôle le burn-out. Communiquer sur le CHO, c’est parfois tendre le bâton pour se faire battre sachant qu’on n’améliore pas les choses d’un coup de baguette magique ! Pire, communiquer vers l’extérieur c’est parfois envoyer un signal négatif à celui en souffrance qui ne voit pas sa situation s’améliorer et peut souffrir d’un manque d’écoute. De fait, bien des CHO en poste s’abstiennent de communiquer.

CHO : la réalité du terrain

Il y a un peu plus d’un an, nous avons ainsi demandé à notre ancien réseau mais aussi à nos lecteurs de « dénoncer » ceux qui étaient CHO (ou assimilés) pour pouvoir échanger avec eux. Nous nous posions la question : s’agit-il d’une vaste fumisterie à effet pansement ou d’une thématique de fond ?

Nous avons ainsi rencontré les CHO en poste. Très vite nous avons compris que ce métier avait plusieurs couleurs : du CHO orienté vers l’office manager au CHO travaillant en lien étroit avec son DG qui pilote l’ensemble du plan de transformation de sa société !

Tous avaient une caractéristique commune : l’humilité face à la tâche. Mais pas seulement. Ils étaient alignés avec leur métier et n’étaient nullement là pour « faire semblant ». Et nous nous sommes rendu compte que contrairement aux légendes qui circulent (trop largement relayées sur le net) les CHO (ou assimilés) étaient présents dans tous types d’entreprises. Ils s’appelaient parfois CHO mais avaient également d’autres dénominations qui rendent l’exercice de recherche difficile.

Le club des CHO

De fil en aiguille, nous avons commencé à communiquer sur Linkedin sur cet enjeu du bien-être en entreprise. Mais pas d’une façon naïve. Nous avons proposé de voir le « bonheur en entreprise » comme une innovation. Il s’agissait simplement d’une innovation sociale et non tech, dont on se délecte tant aujourd’hui.

Comme tout processus d’innovation, il y a plusieurs phases : d’abord on nie, puis on a dit que c’est dangereux et ensuite cela semble naturel ! L’avantage est que nous avons l’habitude de l’innovation, nous passons notre temps à casser les codes et l’ensemble de l’équipe a toujours pensé hors moule et travaillé dans l’innovation.

Rapidement, on nous a entendu. Catherine (une des co-fondatrices de l’Optimisme) a même été élue par le réseau LinkedIn parmi les personnes les plus influentes en 2017 et Olivier (un des co-fondateurs) est aujourd’hui suivi par près de 20 000 personnes. Le bonheur en entreprise (quel que soit le mot, on avancera sur le débat sémantique quand le fond aura été mis en place) ne serait donc pas un faux sujet ?
Et les mains se sont levées, les paroles se sont déliées : une révolution des silencieux. On nous a raconté les actions mises en place, les frustrations, les engagements et rapidement nous avons identifié le vrai du faux et fondé un club : le club des CHO.
Bien-sûr, les CHO nous ont rejoints, mais également des RH, managers, directeurs, office managers. Tous avaient à cœur de mettre en place de nouvelles pratiques dans leurs sociétés ! Et ils travaillaient dans des groupes multiples : laboratoires Boiron, EY, Carrefour, SNCF… Car oui, dans toutes les structures, des personnes essaient d’améliorer les choses, quel que soit le terrain, pas forcément facile. Se sont ralliés à eux ceux qui étaient silencieux mais qui avaient envie d’agir et d’avoir un impact sur le futur du travail de leur entreprise. Une sorte d’échos s’est fait entendre. L’entreprise n’a plus eu le choix que de s’intéresser au sujet, que de lui dédier des moyens et que d’admettre, parfois, son incompétence.

Grâce aux membres du club nous avons étudié la diversité des missions des CHO. Aujourd’hui, ce sont plus de 180 entreprises qui ont rejoint le club. Et devinez… Hé bien non : le CHO n’a pas pour métier de choisir la meilleure place pour le flipper, n’en déplaise aux plus critiques. Au contraire… Son métier, transversal lui donne une vision systémique de l’entreprise, souvent oubliée dans l’entreprise complexe.
La thématique commence aujourd’hui à être de plus en plus entendue, nous avons d’ailleurs récemment animé une session avec la Ministre du travail et des PDG des plus grands groupes français. Bien sûr, tout est encore imparfait, bien sûr, il reste bien du travail à fournir, mais on commence à prendre le sujet pour ce qu’il est : une véritable révolution de la société et un changement de paradigme.

Le rôle d’un CHO est multiple et vient « occuper » les sujets oubliés par les autres métiers. Qu’il s’agisse de changer des locaux, de trouver des formations pour accompagner les managers, de créer du lien grâce à un nouvel intranet, de proposer des nouveaux outils digitaux, d’offrir un espace d’écoute à ceux en souffrance, de piloter l’intégration des nouveaux salariés ou de militer auprès de la direction pour faire « mieux ».

Alors, maintenant stop aux clichés, on compte sur vous ! La prochaine fois que vous lirez un article insinuant qu’il s’agit là d’un faux métier, demandez-vous pourquoi cette croyance ? Prenez également en compte le prisme ‘déformant’ de celui qui écrit l’article…

Vous pourrez retrouver de nombreuses interviews de CHO ainsi que nos membres sur l site www.clubdesCHO.com.

Si vous souhaitez devenir CHO, vous pouvez vous inscrire à la formation que nous avons élaborée avec Vanessa, spécialiste de l’ingénierie pédagogique. Hé oui, il s’agit d’un véritable enjeu dans l’entreprise de demain, nous avons ainsi construit une formation donnant les bases, les enjeux, la réalité du terrain, loin des fantasmes et des clichés. Vous pouvez la contacter : formation@loptimisme.com

Si vous souhaiter rejoindre le club des CHO, présent à Paris et Lyon, bientôt d’autres villes, contact : anne.leblanc@loptimisme.com

D’ici là, nous vous invitons à suivre les pages de l’équipe sur LinkedIn : Catherine, Olivier, Club des CHO.

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