Qu’est-ce que l’art de l’essentiel ? Comment le pratiquer pour une vie plus équilibrée ? Voici le portrait de Shirley qui nous en dit plus sur cet art dont elle a fait son métier.
Peux-tu nous parler de toi en quelques mots ? Comment es-tu devenue entrepreneure ?
J’ai toujours eu la veine entrepreneuriale, j’aime, voire j’ai besoin de créer ! J’ai besoin d’exprimer mes idées, faire pousser des projets et les partager.
Il y a beaucoup plus de points communs qu’on ne le croit entre les artistes et les entrepreneur.e.s !
Au-delà de ça, mon père est entrepreneur, cela a sans doute joué un rôle !
L’originalité de ton accompagnement tient dans l’importance que tu accordes au « tri ». Tu dis même : « le tri mène à tout ». Peux-tu nous en dire plus ?
Quand je parle de “tri”, je parle en fait de partir à la découverte ou à la re-découverte de soi. Qu’est-ce qui compte vraiment ? A quoi est-ce que j’apporte de la valeur ? Pourquoi ? Est-ce que cela en vaut la peine ?
Le tri, selon moi, n’est pas une action à réaliser rapidement et sans conscience, comme une case à cocher “done”. Non. C’est un chemin et il peut prendre du temps.
C’est un chemin vers soi et de séparation. C’est là où le tri prend toute sa dimension ou plutôt ses dimensions : il permet de s’actualiser (retirer ses vieilles pelures d’oignons) et donc de grandir. Il peut également être empreint de spiritualité, notamment lorsque l’on prend conscience de la futilité de notre existence matérielle ou de l’ouverture et de la sérénité qui résident dans un espace désencombré.
En quoi le « tri » peut-il nous ramener à l’essentiel ? D’ailleurs, qu’appelle-t-on « essentiel » ?
L’essentiel est propre à chacun. Je ne suis pas là pour donner des leçons.
Chacun fait ses découvertes, a son tempo. L’essentiel pour moi, à travers Rezonanz, c’est de semer. Semer une sorte de prise de conscience ou d’amorcer une réflexion chez une personne, en d’autres termes, de mettre en mouvement.
Lorsqu’on débute totalement, que commence-t-on à « trier » ? Une pièce ? Sa maison ? Son bureau ?
On commence à trier une catégorie d’objets mais surtout à se poser quelques questions (voir plus haut) !
Tu as cette jolie formule de « élixir de désencombrement ». Que contient-il ?
L’elixir, c’est autant la personne, mon/ma cliente qui l’a, que moi. C’est elle qui a la volonté, qui va passer des caps – ou pas. J’ai une méthode pour guider chacun.e vers le désencombrement, ensuite chacun.e se la réapproprie et chemine magnifiquement à sa manière propre.
Quels seraient les trois conseils de base que tu pourrais transmettre pour tous ceux qui aimeraient pratiquer « l’art de l’essentiel » ?
- Observez
- Choyez les êtres qui vous sont chers
- Profitez du présent car c’est un cadeau (!) et qu’il n’y a que lui qui existe, le passé n’est plus, le futur n’existe pas.
As-tu un mantra qui résume ta manière de penser « l’essentiel » ?
“I am”.
“Je suis” en français mais dans ma pratique spirituelle du yoga, je l’entends toujours en anglais, c’est donc ce qui m’est venu spontanément !
Décider d’être plus que d’avoir et parfois, décider d’être plutôt que de faire… A méditer pour ceux qui le veulent.