Lorsque nous avons créé ce site, on nous a regardé avec des yeux ronds. Pouvait-on vraiment parler de ce qui va bien dans un monde dans lequel rien n’allait ? N’était-ce pas un brin naïf ? Un brin hypocrite ? Un brin indécent ?
Nous nous sommes questionnés. Puis nous avons donné vie à l’idée. Si d’autres parlaient du pire de l’humanité, alors nous parlerions du meilleur.
Non pas pour nier le pire ou pour maquiller la réalité. Simplement pour la pondérer. Nous étions convaincus qu’il existait autant de personnes investies pour construire le monde de demain que de personnes cherchant à le détruire ou à le dominer. Tout dépendait de l’endroit où on portait le regard et de l’importance accordée à un événement.
Nous engendrons les conséquences de notre imagination.
Peur et impuissance
Nous étions certains d’une chose : plonger le citoyen dans une actualité toujours plus anxiogène ne donnait pas les clefs pour agir.
Alors pourquoi inonder les médias de faits divers toujours plus sanglants ? Bien-sûr, cela « fait cliquer ». Nous lisons ces nouvelles, incités par notre instinct primaire de mammifère qui cherche à connaître les dangers potentiels de leur environnement. S’ajoute à cela notre côté un peu voyeur, notre besoin de connaître.
Et pourtant..
Une récente étude de la Harvard School of Public Health a prouvé que lire, regarder ou écouter des actualités négatives est une des causes majeures génératrice de stress pour les américains.
Il a également été démontré que ceux qui consomment des actualités négatives ont moins confiance en l’autre et en la communauté et sont plus stressés par leurs problèmes personnels du quotidien.
La question du choix
Alors, nous avons décidé de créer ce site LOptimisme.com . Bien sûr, la vie n’est pas toujours douce. Individuellement ou collectivement nous traversons des crises. L’optimisme n’est pas naïf et ne s’oppose pas à la réalité d’un monde malade.
Trop souvent l’optimisme est confondu avec sa caricature, à savoir : voir la vie avec des lunette roses. Nous avons choisi ce mot « optimisme » comme condition sine qua non à l’action. Et nous allions mettre en avant ceux qui agissent. Et nous allions donner envie d’agir.
Si nous sommes seulement capables d’imaginer le pire, comment espérer un monde un peu moins malade ?
Une avancée
On nous a d’abord regardé du coin de l’œil et pris pour des utopistes. Il faut dire que depuis des années, il semblait plus « intelligent » de proposer des articles sanglants que des articles constructifs. Nous n’avons pas lâché. Et puis le sujet a commencé à se déployer.
Lors d’un sondage dans l’émission Quotidien de Yann Barthes, les français ont indiqué avoir envie d’entendre plus d’informations positives.
Google a lancé récemment le programme “Tell Me Something Good » pour son assistant vocal. Les utilisateurs peuvent demander d’entendre une actualité positive.
De nombreux média à l’étranger proposent aujourd’hui des pages dédiées au journalisme constructif. Le New York Time par exemple dispose d’une page online intitulée “Fixes”.
Et bonne nouvelle, Europe 1 a lancé à la rentrée « la France qui bouge » entre 13h et 14h pour parler d’initiatives positives. J’ai d’ailleurs la chance d’intervenir régulièrement dans l’émission en tant que « coach ».
La suite ?
Bien sûr, il est important que les journalistes préviennent des grands enjeux à venir, informent des crises, de la pollution, des violences.
L’équipe de l’optimisme continuera, quant à elle, à mettre en avant ceux qui cherchent à les prévenir. Parce que nous sommes convaincus que travailler sur les causes permet d’éviter les crises. Empathie, futur de l’éducation, futur de la ville, culture, développement personnel : parler de ces sujets, telle est notre mission.
Vous êtes aujourd’hui plus de 400 000 personnes à nous suivre via les différents réseaux sociaux. Pour un site « bricolé » par une équipe d’amateurs, c’est plutôt bon signe ?
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Merci à tous pour votre confiance.
Catherine
Catherine Testa est la co-fondatrice de l’Optimisme. Auteur de Osez l’Optimisme, best-seller publié aux Editions Michel Lafon, elle intervient dans de nombreuses conférences sur des sujets sociétaux comme le futur du travail, la quête de sens et l’Optimisme. Globe trotteuse parcourant le monde pour comprendre ces sujets, elle fait partie en 2017 des personnalités les plus influentes en France sur LinkedIn.