Qu’ils soient professionnels, personnels, financiers, business… Nous avons tous beaucoup trop d’objectifs dans nos vies ! À tel point qu’ils peuvent même être incompatibles les uns avec les autres… « Je dois travailler plus pour obtenir une augmentation » vs « Je dois passer plus de temps avec mes enfants » ou « Je dois perdre 5 kg avant cet été » vs « Je dois inviter plus souvent mes amis à l’apéro ». De quoi devenir fou ! Il faudrait : être plus efficace, mieux organisé, gagner plus d’argent, être plus productif, avoir une Rolex avant 50 ans, faire plus de sport, devenir la meilleure version de soi-même… Au secours !! Bref, voici 4 bonnes raisons de NE PAS se fixer d’objectifs pour se détendre un peu et profiter de la vie.
1. Se fixer des objectifs, c’est se mettre trop de pression
Nous avons déjà beaucoup d’obligations, de responsabilités sur les épaules. Nous ajoutons pourtant à notre charge mentale des objectifs à atteindre. Cela part d’un bon sentiment. Nous nous les sommes fixés ou bien, c’est notre supérieur hiérarchique qui nous les a proposés et nous avons accepté (plus ou moins contraints et convaincus) de faire de notre mieux pour les réaliser. Le problème, c’est que cela n’est jamais assez.
Avez-vous remarqué ? Une fois que nous avons obtenu ce que nous voulions, nous sommes satisfaits un certain temps et puis cela s’estompe assez vite. Nous partons aussitôt en quête d’un autre défi à relever, et ainsi de suite. C’est sans fin… Nous courrons toujours après quelque chose de plus, de mieux. À chaque fois, la barre est plus haute, on se sent obligé de se surpasser, avec le stress de ne pas y arriver cette fois-ci. Vous ne pensez pas que c’est trop de pression ?
Que se passe-t-il lorsque l’on échoue à atteindre ses objectifs ? Des émotions négatives nous envahissent : honte, culpabilité, dévalorisation, mauvaise estime de soi, découragement, etc. Ensuite, il faut accuser le coup, remonter la pente, se remotiver pour aller de l’avant… Plus facile à dire qu’à faire ! Mais tout cela est-il bien nécessaire ?
Pourquoi se fixe-t-on des objectifs ? Je vous invite à vous questionner sur leur bien-fondé. Pourquoi voulez-vous atteindre ce but ? Pourquoi est-ce si important de réussir ? Qu’est-ce que la réussite signifie pour vous ? Que voulez-vous prouver et à qui ? Est-ce que cela a du sens pour vous ? Ce genre de questions, un peu philosophiques, fait relativiser : vous en conclurez peut-être qu’il n’y a en réalité qu’un seul objectif vraiment important pour vous. Alors, vous pourrez concentrer toute votre énergie à celui-là et lâcher prise sur les autres. Moins de pression et plus d’efficacité à la clé !
2. Vous risquez de vous engluer dans une situation qui ne vous convient plus
Les objectifs, c’est tellement rigide ! Entre le moment où vous les avez fixés et aujourd’hui, il a pu se passer beaucoup de choses. Le contexte a pu évoluer, votre état d’esprit et vos désirs aussi. Certains événements peuvent les rendre caducs ou moins pertinents. Dans un monde changeant et instable comme le nôtre, à quoi bon « fixer » quoi que ce soit ?
Ne pas vous mettre d’objectif vous rendra plus flexible et cela pourrait bien se transformer en avantage. Vous pourrez en effet changer de direction au gré de ce qui se présente sur votre chemin. Vous gardez l’esprit ouvert aux opportunités, aux imprévus et bonnes surprises.
Sachez que vous avez le droit de revenir dessus ! Oui, vous pouvez abandonner un objectif, le revoir à la baisse, le modifier, parce qu’il n’est plus d’actualité, qu’il ne vous plaît plus… et ce, sans culpabiliser. Pourquoi s’entêter à aller au bout des choses alors que cela n’a plus de sens ? On peut se lasser, changer d’avis, avoir envie de partir sur une nouvelle idée et laisser tomber la précédente. Ce n’est pas un échec, si vous estimez avoir fait le tour de la question, vous pouvez tourner la page.
3. Mal formuler ses objectifs, c’est être sûr de ne pas les atteindre
L’intérêt des objectifs, c’est de se donner un but (ou un résultat) à atteindre. Cependant, si l’objectif n’est pas bien formulé, il est parfois difficile de déterminer s’il a été atteint ou non. On se retrouve à dire qu’on a « presque » réussi, que l’objectif est « moyennement » atteint, qu’on « touche au but »… Ce n’est pas vraiment un succès, ni un échec, mais cela laisse un goût d’inachevé.
Alors, on a inventé des techniques pour bien rédiger les objectifs. Par exemple, il y a la méthode S.M.A.R.T. selon laquelle un objectif doit être :
- Spécifique (il doit définir clairement ce que l’on cherche à obtenir) ;
- Mesurable (on a des indicateurs qui permettent de mesurer l’atteinte de l’objectif) ;
- Atteignable (il doit pouvoir être réalisé avec les moyens dont on dispose) ;
- Réaliste (il est pertinent par rapport à la situation ou à la finalité globale) ;
- Temporel (il est limité dans le temps).
Plutôt que de tomber dans le piège des objectifs flous, inadaptés, hors de portée ou sans intérêt, arrêtez de vous fixer des objectifs ! Ne vous laissez pas entraîner dans une galère inutile, qui vous fera au mieux perdre votre temps et au pire vous perdre vous-même. Faites sincèrement de votre mieux, et ce sera déjà très bien ainsi !
4. Pourquoi ne pas vous satisfaire de ce que vous avez/êtes, ici et maintenant ?
Observez les jeunes enfants : ils ne se fixent pas d’objectifs, eux. Pourtant, ils apprennent et progressent sans cesse. Ils nourrissent leur curiosité et leur imagination en s’amusant. Surtout, ils vivent dans le moment présent. Vous pouvez les voir en plein flow, tout occupés à ce qu’ils font, à inventer au fur et à mesure, sans avoir une idée précise du résultat qu’ils vont obtenir. Ils sont guidés par leur plaisir et leur motivation intrinsèque. Et le résultat est souvent génial (en toute objectivité, bien sûr) lorsqu’il est spontané. À l’inverse, lorsque nous leur proposons une activité précise ou leur imposons une façon de faire, cela sape leur créativité et les démotive…
Essayez de retrouver l’enfant que vous êtes. Concentrez-vous sur votre tâche, sans arrière-pensée, sans vous laisser distraire par un quelconque objectif ou mesure de performance. Si vous aimez courir, allez courir ! Mais sans chercher à calculer la distance parcourue, votre vitesse moyenne ou le nombre de calories brûlées… Juste pour le plaisir de courir. Point. Pourquoi venir gâcher ce moment en y mettant de la compétition alors que ce n’est pas nécessaire ?
L’idée, c’est de remettre de l’envie et de la joie au cœur de l’action. On sera meilleur si on fait les choses parce qu’on en a profondément envie, plutôt que parce qu’il faut atteindre un objectif que l’on s’est fixé, voire que quelqu’un d’autre nous a fixé.
Et puis, pourquoi faudrait-il toujours faire plus, gagner plus, avoir une promotion, etc. ? Nous pourrions aussi accepter et nous satisfaire de la situation actuelle : y voir les aspects positifs et arrêter de penser que l’herbe est plus verte ailleurs.
Et vous, arrivez-vous à profiter de l’instant présent ou êtes-vous plutôt de ceux qui sont constamment à la poursuite d’un idéal ? Partagez cet article avec votre commentaire… !
Laetitia Gentili
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