Conny et Nicolas sont les fondateurs de « Ta Belle Mer », une jeune start-up qui propose aux entreprises des coffrets de bienvenue écoresponsables pour préserver notre planète bleue ! Une aventure étonnante pour ces deux amoureux des océans ! Rencontre.
Bonjour Conny et Nicolas, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Conny : J’ai 26 ans, je suis bretonne, fille de marin et j’ai toujours baigné dans l’univers de la mer. Après des études en communication, j’ai notamment travaillé pour la fondation Tara Océan qui étudie l’impact du réchauffement climatique sur l’océan pour mieux le comprendre, informer et le protéger. A Paris, j’ai rejoint une start-up dans le secteur de la data publicitaire, un milieu qui n’était pas aligné avec mes valeurs. On passe énormément de temps au travail, alors on a intérêt à aimer ce qu’on fait. Le déclic s’est fait pendant l’été 2018.
Nicolas : J’ai 30 ans et j’ai fait une Licence en sociologie et un Master en médiation culturelle puis j’ai été musicien professionnel pendant deux ans. Le milieu de la musique est très particulier et ne me correspondait pas complètement. J’ai ensuite monté des ateliers de team-building musicaux. Cette expérience m’a donné soif d’entreprendre et j’ai voulu m’orienter vers une autre passion qui m’est chère, la mer.
Comment est née l’idée de Ta Belle Mer ?
Conny : Nous avons passé l’été 2018 à Bandol, dans le Sud de la France et nous étions tous les deux dans cette recherche de sens au coeur de notre travail. On a vu énormément de déchets, en mer et le long du littoral, même dans les petites criques sauvages. On a cherché à connaître l’origine de tous ces déchets : 80% provient des continents, c’est-à-dire des ménages, des entreprises…Des déchets notamment drainés par le vent, les rivières puis les courants marins. Nous voulions vraiment agir pour protéger ces endroits chers à nos cœurs…Si en tant que particulier il est aujourd’hui de plus en plus aisé de se tourner vers un mode de vie plus durable et écologique, quand on arrive en entreprise, c’est compliqué de rester sur cette même dynamique : les gobelets à la machine à café, les bouteilles en salle de réunion, la petite sauce du traiteur, tout est en plastique !
Nicolas : Je pense à une anecdote qui illustre bien cela ! Dans une boîte où j’ai précédemment bossé, je passais régulièrement pour un type bizarre avec ma gourde en linox, au milieu de mes collègues et de leurs bouteilles en plastique. Pour eux, la norme c’était la bouteille en plastique ! Ca m’a fait réaliser que si l’entreprise qui proposait à ses salariés des gourdes, la situation serait perçue différemment.
Avez-vous eu d’autres prises de conscience par rapport au monde de l’entreprise ?
Nicolas : On s’est demandé : comment les entreprises peuvent-elles faire pour normaliser ce genre de pratiques plus écologiques dans leur quotidien ? Nous avons pris conscience qu’il y avait des enjeux énormes autour de l’intégration, de la marque employeur, de la fidélisation des collaborateurs…Les profils tech notamment sont de plus en plus difficiles à garder. Même les plus gros groupes ont des problèmes d’attractivité. Notre idée : prôner une intégration durable pour le salarié et pour la planète !
Que propose alors Ta Belle Mer en réponse aux constats que vous faîtes ?
Nicolas : Nous avons créé une offre de kits d’onboarding écoresponsables pour que l’entreprise accueille et valorise le collaborateur dès son premier jour. 4% des salariés ne reviennent pas après leur 1er jour car ils se sont sentis mal accueillis. La première impression est très importante. Nos kits permettent aussi à l’entreprise de véhiculer ses valeurs et de transmettre ses engagements. Nos coffrets contiennent des objets haut de gamme, durables et pratiques au quotidien…Les produits sont « brandés » à l’image de l’entreprise, tous réalisés par des fournisseurs français.
Conny : Nous avons, par exemple, des biscuits faits par un artisan dans le Jura ; des tasses en porcelaine réalisées à la main dans le Nord de la France, des gourdes designées par une entreprise française…Il y a une transparence totale sur la production. Nous avons choisi de collaborer avec des entreprises engagées. Il était inconcevable pour nous de passer outre certains aspects : nous voulions connaître nos produits et leurs origines !
Niolas : Nous voulions des produits classieux et beaux pour que les collaborateurs soient fiers de les sortir et de s’en servir au quotidien pour devenir ainsi des ambassadeurs de ce mode de vie ! En sortant du travail, ils prennent leur gourde avec eux, sortent avec leurs amis et la marque est aussi valorisée à l’extérieur de l’entreprise…
Comment votre projet est-il accueilli aujourd’hui par les entreprises ?
Nicolas : Avant de lancer officiellement la marque, nous avons partagé des questionnaires sur Linkedin que nous avons envoyés aux responsables des ressources humaines, aux responsables RSE, aux office managers pour les interroger sur l’onboarding de leurs collaborateurs. Nous avons reçu 200 réponses qui ont confirmé l’intérêt pour notre projet, puis très vite des entreprises sont venues vers nous.
Conny : Le site a été lancé le 6 juin 2019. Nous avons reçu et recevons énormément de demandes de devis. Après l’été, nous avons signé notre toute première commande pour une startup parisenne !
« Ta Belle Mer », ça fait sourire ! Pourquoi ce nom ?
Conny : Nous ne voulions pas un nom alarmiste ! Nous souhaitions quelque chose de positif, d’optimiste pour éveiller un peu la curiosité ! Il fallait que ce soit un nom français car nous mettons en avant le savoir-faire local. « Ta Belle Mer » permet plein de jeux de mots ! A chaque fois que nous prononçons ce nom, nous suscitons quelque chose chez notre interlocuteur !
Quelle est la plus belle rencontre que « Ta Belle Mer »vous a permis de faire ?
Conny : Durant un programme court d’accompagnement à l’incubateur Makesense, nous avons rencontré des porteurs de projets qui en étaient au même stade d’avancement que nous et qui étaient tout aussi passionnés ! Ça fait plaisir de voir qu’on n’est pas seul à vouloir changer les choses…C’est chouette de partager les mêmes valeurs et les mêmes problématiques…
Nicolas : J’ai adoré rencontrer nos fournisseurs ! On ne connaissait par exemple rien au milieu du « tote bag » ou de la tasse en céramique et nous avons pu côtoyer on rencontre des personnes formidables qui nous ont transmis leur passion !
Quels conseils donneriez-vous aux lecteurs qui ont envie de s’engager dans une aventure similaire mais qui hésitent encore ?
Conny : Il faut surtout en parler et arrêter de penser que tout le monde va nous piquer notre idée ! En parler permet d’éveiller la curiosité des gens et de faire grandir un projet car c’est souvent à plusieurs qu’on va plus loin…
Nicolas : C’est aussi intéressant d’en parler avec des gens qui n’ont rien à voir avec le secteur. J’en ai parlé à mes grands-parents qui n’ont aucune connaissance du monde de l’entreprise et pourtant ils avaient des idées à me transmettre…A part ça, j’aimerais faire un parallèle avec le milieu de la musique. Tu ne te sens jamais prêt pour un concert et pourtant à un moment il faut y aller ! Avant, je voulais que tout soit parfait et j’ai perdu énormément de temps…Quand tu as une idée, à un moment donné, il faut passer à l’action !
Une petite phrase positive qui vous motive au quotidien pour poursuivre l’aventure de « Ta Belle Mer » ?
Conny : « Tiens ce soir on va aller boire une bière » (rires) Et oui, comme on travaille chez nous toute la journée, on a qu’une envie c’est de sortir le soir !
Nicolas : A chaque fois qu’on honore une commande, on sait qu’il y aura un impact concret sur l’environnement et sur l’océan, et forcément ça nous motive !
Quel enseignement retiendrez-vous toute votre vie de cette épopée entrepreneuriale ?
Conny : Avoir confiance en soi ! J’ai fait beaucoup de progrès. Je suis quelqu’un de très timide. Quand on porte un projet comme ça, il faut avoir confiance en soi pour que les gens croient également en notre projet ! La mission environnementale me tient tellement à cœur que je me donne les moyens de me développer personnellement et je pense que je ne l’aurais pas fait dans un autre contexte.
Nicolas : Sortir de ma zone de confort ! A chaque fois que je l’ai fait, du positif en est ressorti ! Et par ailleurs, il ne faut pas tomber dans une routine et oublier de célébrer même les petites victoires, car c’est ce qui permet de rester toujours optimiste et c’est crucial dans un projet entrepreneurial.
Ta Belle Mer propose en ce moment des kits de Noëls écoresponsables et 100% français. Envie de valoriser vos collaborateurs dès leur arrivée dans votre entreprise avec un kit écoresponsable ? Retrouvez toutes les informations sur le site de Ta Belle Mer.
Nous vous invitons également à suivre le projet sur les réseaux sociaux.
Propos recueillis par Eva Mazur.