Chers lecteurs,
Voilà qu’entre deux repas de fin d’année, la plume me démange. Ô, je le sais, il est bien curieux de rédiger des articles pendant les vacances de Noël. Ce n’est pas franchement « ROIste » comme on dit. Pourtant le moment me semble propice…
L’année prochaine je change !
« De job », « d’entreprise », « de mec »… L’année prochaine, « j’arrête de me faire marcher sur les pieds », « j’impose ma vision dans mon entreprise », « je lance enfin ce projet entrepreneurial qui dort dans un tiroir depuis des années ».
Nous avons tous un domaine dans lequel il nous faudrait changer quelque chose.
Comme ce n’est pas fondamental à notre survie (du moins on le pense), on reporte. « Après les vacances », « quand les petits auront grandi », « quand j’aurai eu mon augmentation », ‘quand il y aura un nouveau manager » ou tout simplement » l’année prochaine ».
Nous sommes l’année prochaine…
Ne connaissant pas la vie et les obligations de chacun, je profite de cette « année prochaine » pour aborder le sujet. Parce que
Nous sommes tous incroyablement doués pour nous trouver de bonnes excuses.
Il faut dire que depuis des années on arrive à survivre comme ça. Certes, la situation n’est pas idéale, mais « ce n’est pas si mal » et puis « je ne suis pas le/la seul(e) ».
Alors on reporte. On met de côté ce rêve que nous chérissons depuis des années, on accepte de travailler dans une entreprise aux positions orthogonales avec les nôtres sans rien dire et on continue à se faire humilier par ce manager.
On a appris à supporter pourtant on sait que quelque chose cloche.
Une zone de confort
Je ne sais pas si on doit parler de zone de confort alors qu’il s’agit souvent d’inconfort. Une chose est certaine, on peut y rester longtemps. On sait la situation imparfaite mais au moins, celle-ci, on la maîtrise.
Avouons-le. Sortir de sa zone de confort est extrêmement flippant. Ce n’est pas naturel etcela demande infiniment plus d’énergie que de suivre sa routine… C’est d’ailleurs probablement l’un des sujets les plus partagés des copains entrepreneurs. Qu’on ait fondé de petites entreprises ou des géants connus à l’international, on a tous flippé. On a tous hésité. On a tous reporté à plus tard.
Parce que croire en quelque chose qui n’existe pas encore dans le monde, en quelque chose qui ne s’appréhende pas, qui ne se voit pas, que les autres ne peuvent pas manipuler, qui n’est pas communément admis, c’est une épreuve de foi que l’on mène.
Et ce, quel que soit le domaine. Qu’on cherche à innover, à faire bouger les lignes dans son entreprise, à écrire un livre ou tout simplement à vivre une vie en harmonie avec ses valeurs.
Oser changer, oser prendre une autre voie, oser faire différemment est coûteux.
En énergie, en euros et parfois même en amis. Parce qu’oser changer c’est prendre une multitude de risques : ne pas être promu, se planter, ne pas être compris de ses proches…
Je ne connais personne qui ait été vraiment prêt à toutes ces conséquences quand il s’est lancé.
Vous souhaiter d’oser en 2020
Je n’ai jamais été très douée avec les messages de vœux et n’ai, pour ainsi dire, jamais prêté cas à la nouvelle année… Une futilité à mes yeux. Pour la première fois de ma vie, j’éprouve l’envie de partager un message. Parce qu’il y a urgence. Parce notre Société crève que personne n’ose.
Quand on se rend compte que les autres pensent comme nous, on trouve l’élan nécessaire au changement… encore faut-il avoir osé l’exprimer. Si personne n’ose, le système est bloqué.
Si personne n’ose écouter ses aspirations profondes, nous ne pouvons espérer bâtir des sociétés et globalement une Société plus saine.
En refoulant nos intuitions, en attendant que le contexte change, en espérant que d’autres le fasse, rien ne se passe.
Alors, en 2020, je vous souhaite d’oser, quel que soit ce petit changement que vous avez envie de mettre en place.
Je vous souhaite d‘avoir le courage de questionner les règles établies par notre Société et nos sociétés.
Je vous souhaite d’oser faire quelque chose parce qu’il faut le faire sans certitude du résultat.
Bien sûr, vous serez d’autant plus vulnérables, vous vous mettrez dans des situations inconfortables. Mais nous serons nombreux à être là pour vous soutenir, et ça vous le découvrirez seulement par l’action.
La monde change par l’exemple et non par la théorie.
Alors OSONS nos convictions, pour nous, pour nos sociétés et pour notre Société (avec un grand S).
Belle dernière ligne droite avant 2020 à tous, merci pour vos partages.
Catherine
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