Drôle, efficace et engagée. Quand l’équipe de l’optimisme a découvert cette vidéo, elle a immédiatement pensé à réaliser une petite interview de Fabien, co-fondateur de Poulehouse pour savoir qui se cachait derrière cette marque proposant des « œufs qui ne tuent pas les poules« . Rencontre.
Fabien, pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
J’ai travaillé pendant des années dans de grandes sociétés avant de fonder une première start-up. Une fois le projet abouti, j’ai cherché à quoi me dédier. Je me suis toujours intéressé à la cause animale. Un jour j’ai découvert le sujet des œufs, ce produit de consommation courante…
C’est à dire ?
J’ai appris que les poules étaient tuées à 18 mois car elles ne pondaient plus assez alors qu’elles peuvent vivre plusieurs années. J’ai découvert qu’on tuait les poussins mâles et qu’on coupait les becs (en cage les poules deviennent folles et s’attaquent). Je me suis demandé si on pouvait faire autrement et j’ai eu l’idée d’un projet.
S’engager plutôt que critiquer… Comment vous y êtes-vous pris ?
En bluffant ! Ayant travaillé dans le marketing, je savais qu’il fallait d’abord savoir si des consommateurs étaient prêts à payer un peu plus cher pour assurer une retraite paisible aux poules. Nous avons proposé d’acheter des œufs venant d’une ferme encore imaginaire. Quand des consommateurs cherchaient à les acheter, on envoyait un message disant que cette ferme n’existait pas mais que bientôt elle serait réelle !
Vous avez ainsi créé Poulehouse en février 2017…
Nous avions ainsi quelques premières personnes conquises par le concept et démontré qu’il y avait une attente. Ensuite nous avons lancé un financement participatif sur kisskissbankbank et avons récolté 25000 euros.
PouleHouse, en quelques mots, c’est…
C’est notre propre ferme et une dizaine d’éleveurs partenaires à qui nous faisons signer un cahier des charges stricte dont l’interdiction de faire partir les poules à l’abattoir. Si elles pondent moins que pendant les 18 premiers mois, les poules pondent toute leur vie…
Quelle différence de prix pour le consommateur ?
L’œuf bio coûte 1 euro, les 6 œufs élevés en plein air sont à 3,99€. Biocoop a été le premier à nous ouvrir ses portes. Naturalia, Monoprix, Grand frais et d’autres ont suivi. Aujourd’hui nous sommes disponibles chez Carrefour et bientôt nous serons présents partout.
Quelle est votre ambition ?
Créer un nouveau segment dans la production des œufs. Aujourd’hui, cela va de la production en cages au bio. Nous avons pour objectif d’en créer un nouveau qui insiste sur le fait de ne pas couper les becs, d’arrêter de tuer les poussins mâles et de ne pas tuer les poules.
Aujourd’hui, nous sommes rentrés dans des cantines scolaires, chez des chefs étoilés, etc.
L’équipe a craqué pour votre vidéo incroyable digne des plus grands Pixar…
Il nous fallait diffuser notre message au grand public, et ce en moins d’une minute. Nous avons travaillé avec une agence et des studios français pour raconter la vie d’une poule. Pas la peine d’être donneur de leçon pour passer un message !
Merci à Fabien pour son engagement. Nous vous invitons, lecteurs de l’Optimisme à diffuser l’article et la vidéo pour faire connaître Poulehouse dont vous reconnaîtrez les produits en magasins 😉
Une initiative vous a plu et vous pensez qu’il serait intéressant de la partager, envoyez-nous un mail : etsionsouriait@loptimisme.com ou mentionnez-nous sur les réseaux sociaux @etsionsouriait !