Je crois que ma génération a compris cette utopie qui nous berce depuis la tendre enfance. Celle du toujours plus, de la croissance infinie dans un monde fini. Et on ose réveiller une société endormie par les écrans, qui vit trop loin de ses rêves pour se conformer aux injonctions d’un monde malade.
On comprend, petit à petit, que ces modèles que l’on suit à la lettre sonnent faux et ne sont pas viables. Ni pour nous, ni pour l’équilibre de la planète. Le lien est direct : la croissance des cas de burnout grimpe en parallèle de la multiplication des catastrophes naturelles. A force d’hyperconnexion, on s’éloigne de nous, des autres, et de la nature. On se fait du mal et on lui fait du mal.
Alors on bouscule et on ose voir le monde différemment. On le regarde avec le filtre de ce qui compte vraiment dans une vie. Les bonheurs simples, l’altruisme, le partage, la joie. On essaie en tout cas, parce que ça n’est pas évident que d’avancer à contre-courant dans une société qui nous culpabilise de ne pas aller assez vite, qui prône la performance et les likes à tout va. Alors on essaie, mais on sait, et c’est déjà beaucoup. On n’est plus dans l’ignorance.