Art et empathie: ce qui se passe dans notre cerveau
Les études en neurosciences de ces dernières années ont confirmé les intuitions des philosophes de l’Antiquité : regarder une œuvre d’art, faire de la musique, a des effets directs sur notre cerveau. Pour Pierre Lemarquis, neurologue, tout se passe comme si « l’art nous caressait le cerveau ». Son ouvrage, Portrait du cerveau en artiste, explique que la contemplation d’une œuvre d’art sollicite le cortex frontal, siège de la raison (lorsque nous cherchons à comprendre une installation d’art contemporain, par exemple). Si celle-ci nous plaît, notre cerveau augmente la luminosité, le contraste et les couleurs pour en profiter pleinement. Très vite, nous réveillons nos neurones miroirs, c’est-à-dire nos neurones de l’empathie. Plus étonnant encore, le gyrus fusiforme bilatéral s’active aussi. C’est la zone impliquée dans la reconnaissance des visages : on voit un beau tableau comme on voit une personne aimée ! Tout cela se ressent sur notre santé.