SYNDROME DE LA CABANE : PAS ENVIE DE SORTIR…

Syndrome Cabane

Parce qu’il faut parfois oser parler de sa vulnérabilité, nous y voici ! Je prends la plume sur le site pour raconter ce syndrome de la cabane que la quasi intégralité de l’équipe a vécu… ou vit encore.

LES SYMPTÔMES

Tout a commencé la veille du déconfinement. J’aurais dû être heureuse d’avoir la possibilité de retourner bosser : j’aime ce que je fais, j’aime mon équipe et l’intégralité des personnes avec qui je travaille.

Après 2 mois, je pouvais enfin sortir, reprendre ma vie et commencer à revoir des gens. Et pourtant…  Ce dimanche soir avait le goût de ces veilles de rentrée scolaire de septembre que je vivais durant mes jeunes années. Même le temps tristouille était de la partie.

J’étais envahie d’un blues qui ne m’est pas familier. Le pire dans tout ça ? Rien ne changeait dans mon quotidien. Je n’avais pas prévu de sortir, mon équipe restait chez elle et avant que je ne fasse des conférences de 1000 personnes, il y avait un petit moment à attendre.

UN TABOU

C’est le lendemain qu’Alexia de l’équipe m’indiqua l’avoir vécu également. En enquêtant, c’était l’intégralité de l’équipe qui avait eu ce coup de mou. Alors j’ai interrogé sur mon Instagram.

« Stressé/e », « coup de blues », « fatigué/e », des centaines de propos allant dans le même sens. L’avantage que d’avoir une relation franche avec les lecteurs est qu’elle est directe et sans tabou !

A ce sentiment de tristitude venait souvent s’ajouter le sentiment de culpabilité. Bien sûr, j’ai continué à travailler pendant toute la période, mais je ne côtoyais pas la mort ni le risque. Comment osais-je être tristouille de sortir ? Et puis mon entreprise avait survécu et j’avais un job, comment me plaindre ? Quelle personnalité égoïste se nichait au fond de moi ? Etais-je associable ? Fainéante ?

Je ne comprenais pas jusqu’à ce que je découvre qu’il pouvait bien s’agir du SYNDROME DE LA CABANE, fréquent pour les gardiens de phare par exemple. Tristesse, anxiété, fatigue… aucune envie de sortir même si le confinement est difficile.

UN TRUC D’HYPERSENSIBLE ?

En y réfléchissant, ce n’était pas si délirant. Cette période a été pour les hypersensibles la possibilité d’être pleinement soi pendant quelques semaines. Loin du brouhaha normal de la ville, nous avons trouvé un certain confort dans l’inconfort. Moins exposés aux émotions du monde, nous avons économisé de l’énergie qui s’est souvent transformée en énergie créative.

Et disons-le ! Pour ma part et pour l’équipe, nous sommes plutôt de nature hyper actifs (vous le voyez au quotidien !!) et nous sommes probablement l’exact opposé de la définition de la fainéantise 😉 Ce n’est pas que nous avions envie de ne rien faire, mais que nous avions du mal à ce retour au monde.

J’ose le dire, nous aimons les gens (sinon nous ferions pas ce métier) mais nous avons bel et bien eu ce syndrome qui continue encore dans une moindre mesure aujourd’hui. 

Et avoir envie de rester chez soi ne veut pas dire ne pas vouloir travailler... cela correspond simplement à un certain type de caractère. Je l’avoue aujourd’hui : pour une partie de l’équipe, il n’y a pas d’urgence à sortir dans une société aseptisée masquée…

Ce message pour rassurer tous ceux qui s’interrogent et vivent ce syndrome. Cela ne fait pas de vous quelqu’un de « pas bien », c’est simplement lié à votre personnalité ! Et j’espère que par cet article permettre à ceux qui ont des équipes de comprendre que ce retour à la vie réelle est différent selon chacun !

Merci pour tous vos partages et à bientôt 😉
Catherine

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Catherine Testa est la fondatrice de l’Optimisme. Vous pouvez la suivre sur les réseaux sociaux:

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