ÇA FAIT MAL : âge, poids… oui, on en est encore là….

ça fait mal : âge, poids

Mon cher réseau, 

Il y a des articles qu’on écrit avec plus ou moins de légèreté. Celui-ci fait probablement partie des plus compliqués à rédiger tant il relève de l’intime et me rend vulnérable : ma prise de poids. Mais si on me fait confiance pour ce que j’ai à dire, alors il faut parfois oser se mettre à nu pour faire avancer certains sujets.

« Catherine Testa âge », « Catherine Testa enceinte »…

« Catherine Testa âge », « Catherine Testa enceinte ». Telles ont été les deux requêtes les plus cherchées à mon sujet l’an passé. Sur le coup je n’ai pas mesuré l’impact de ces mots. A vrai dire, c’est même par hasard que je l’ai appris. Sur le ton de l’humour, échangeant avec un professionnel du domaine, j’ai lancé « et à mon sujet, qu’est ce qui est le plus cherché ? « . Age. Enceinte.

J’ai d’abord mis de côté. Il faut dire qu’entre ce canadien qui se targue d’être mon ex (sans fondement) ou ce start-upper que je ne connais pas qui m’a mis dans son « board » pour un dossier de financement; je ne suis plus à une surprise près. Mais là, il ne s’agit pas d’une seule personne. Et cela touche à mon physique.

Une prise de poids dure à encaisser 

Peut-être qu’en lisant cet article tu te dis que ce n’est pas grand chose. Au démarrage je l’ai pensé. Ne jamais passer plus de 5 minutes sur un sujet si cela n’aura pas d’importance dans 5 ans. Telle est ma devise. Sauf que cela peut en avoir dans 5 ans. Et que j’ai mis un an avant d’en parler ici tant cela me touche.

Parce qu’effectivement, j’ai tendance à prendre ou perdre du poids facilement. Et je « marque ». C’est à dire qu’à 5 kilos près je n’ai littéralement pas la même tête. Et je le sais, depuis toujours mon âge perturbe. J’ai l’air « jeune » mais quand on scanne mon réseau, on y voit quelques noms de patrons plus si jeunes. Perturbant.

Cela me parait d’ailleurs incroyable d’en parler aujourd’hui dans un article LinkedIn. Je dois même avouer que je trouve ça un brin humiliant. Mais il faut oser en parler. Parce que cela m’a tracassé pendant un an avant chaque événement public. Parce que cela n’a pas dû se voir. Parce que, pour tout le monde, j’ai confiance en moi. Mais surtout parce que je ne dois pas être la seule. Et parce qu’il s’agit encore aujourd’hui d’un sujet alors que cela ne devrait pas en être un.

L’acceptation 

Il y a de quoi baisser les bras quand on porte une cause de se dire qu’on s’interroge sur ce genre de futilités… Je suis donc passée par différentes phases. De l’idée de rester planquer derrière un ordinateur à écrire (mon prochain livre sort en janvier, il y a du bon dans chaque situation…) à l’envie d’aller cultiver mon potager en Normandie.

Mais une fois le livre terminé et un plan de permaculture établi, j’ai eu besoin de retrouver la vraie vie. De reprendre le chemin des rencontres malgré ce poids. Et j’ai cheminé. Etre « exposée », que ce soit lors de tables rondes au Sénat ou dans des conventions en entreprises & en collectivités territoriales, c’est aussi se confronter à ça. A la curiosité. Et l’accepter. Mais ce n’est pas facile. Vraiment.

Il me parait impensable, dans une société où l’urgence est ailleurs qu’on en soit encore là. Dans ce genre de stéréotypes en relation avec l’excès de poids. Alors cette année, cela sera peut-être différent. Du moins je l’espère. Au fond, je ne sais même pas si cet article pourra être utile. Mais oui, on en est encore là aujourd’hui. 

Merci pour votre lecture,

A très bientôt,

Catherine 💛

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