Eve a travaillé à l’Optimisme à ses débuts. Nous sommes ravis qu’elle ait pensé à nous pour partager son parcours de future maman optimiste 😉 Elle a transformé sa grossesse imprévue en un véritable cheminement personnel. Eve nous raconte son point de vue inspirant sur le vécu de sa grossesse jusqu’à sa décision d’accoucher à la maison.
Eve, peux-tu te présenter en quelques mots?
Je m’appelle Eve, j’ai 25 ans et j’habite dans le 17 arrondissement à Paris.
Je travaille en tant que chef de projet New Business dans l’agence événementielle Black Lemon.
Dans une ancienne vie je travaillais également pour l’Optimisme, je suis donc ravie de pouvoir partager mon projet ici. 🙂
D’autre part, je suis actuellement enceinte de 40 semaines (soit…. 9mois ahah!). J’attends mon premier petit garçon qui devrait pointer le bout de son nez dans quelques jours/heures.
Tu es actuellement enceinte et tu lances un documentaire autour de la maternité et du post-partum, peux-tu nous dire pourquoi ?
Lorsque j’ai appris que j’étais enceinte le 3 février dernier, ça a été un choc. Sûrement l’un des moments les plus importants de ma vie. Ce n’était absolument pas prévu.
Pour la petite histoire, je n’avais plus mes règles depuis fin novembre, j’ai fais 4 tests de grossesse, je suis allée voir une sage-femme pour faire une écho, et j’ai même fait le test sanguin. Tous me disaient que je n’étais pas enceinte ! Le sage-femme qui m’a fait l’écho le 11 janvier m’a même dit de reprendre ma pilule normalement et que ça devait être un coup de stress. 3 semaines après n’ayant toujours pas mes règles je refais un test qui cette fois était positif, avec une date de début de grossesse au 1er janvier ! Moralité : les tests (même sanguins) ne sont pas toujours fiables !!
Lorsque mon conjoint et moi-même avons décidé de garder le bébé, un tout nouveau monde s’est ouvert à nous, mais plus spécialement à moi. Un monde que l’on ne connait pas lorsqu’on n’a pas d’enfant, et autant dire que j’étais à 1000 lieux de m’y être intéressée avant.
J’ai tout de suite été passionnée par le sujet qu’est la grossesse. Plus les jours passaient, plus mon corps changeait et plus encore mon appétence sur le sujet grandissait. J’étais plus que ravie d’être enceinte, et j’ai eu la chance d’avoir eu (même s’il me reste encore quelques jours!) une très belle grossesse, très épanouissante.
J’ai eu un déclic vers mon 4ème mois de grossesse où je me suis dis que je souhaitais un accouchement sans péridurale. Cette période correspond également au début du confinement. J’avais beaucoup de temps devant moi et je me suis beaucoup renseigné sur les types d’accouchement que je pouvais avoir. Le documentaire « accoucher autrement » m’a vraiment permis d’ouvrir les yeux sur le fait que je n’étais pas obligée d’enfanter avec la péridurale, et le cheminement associé m’a tout de suite énormément plu.
J’ai commencé à beaucoup me documenter sur le sujet de l’accouchement naturel, et encore une fois, un nouveau monde s’ouvrait à moi. Un monde d’informations qui n’est pas forcement facile d’accès puisque très peu médiatisé. J’ai tellement appris grâce à tous les acteurs que j’ai découvert. J’ai senti que je pouvais vraiment être actrice de mon accouchement et ça m’a donné un courage fou, et j’ai surtout commencé à abordé ma maternité d’une façon différente (on ne se prépare pas de la même façon lorsque l’on accouche physiologiquement qu’assistée médicalement).
Vers mon 6ème mois de grossesse, j’ai pris la décision d’accoucher à la maison. Cela me semblait plus cohérent avec mon projet de grossesse. Je ne vais pas avoir le temps d’expliquer ici pourquoi mais je serai ravie d’expliquer pourquoi à celles que ça peut intéresser.
A mon 7ème mois de grossesse, j’ai encore eu une petite « révélation ». Ma sage-femme m’a préconisé de lire le livre « Le mois d’or » de Céline Chadelat et Marie Mahé-Poulin. Il s’agit d’un guide pour vivre un post-partum serein. Et j’étais tellement surprise du contenu !
C’est donc à ce moment que j’ai vraiment compris l’enjeu du post-partum et de la difficulté que celui-ci pouvait représenter. Je pense que j’étais un peu dans mon monde des bisounours de la grossesse (merci aussi aux hormones) et que je ne me rendais absolument pas compte de ce qui allait se passer après, rien qu’en termes physiques (hello les lochies, les tranchées, les douleurs…) mais aussi en termes psychologiques ( la chute d’hormones, la découverte de la maternalité, le deuil de la grossesse…).
J’ai compris qu’enfanter, est un traumatisme.
Et surtout, un traumatisme auquel on ne nous prépare pas. Et j’insiste vraiment la dessus ! Aujourd’hui, en France, on cache cette réalité du post-partum. On attend des mères qu’elles soient parfaites dans leur rôle (ben oui le fameux instinct maternel !), qu’elles aiment à la folie leur petit au premier regard, qu’elles retournent travailler seulement quelques semaines après avoir accouché, qu’elles retrouvent leur ligne et qu’elles soient super en forme ! Mais ça ne se passe pas comme cela. Loin de là.
J’ai pris la décision de réaliser un documentaire qui montre la vraie réalité concernant l’accouchement et le post-partum. Je pense qu’il y a un grand besoin d’informations là-dessus, et surtout un besoin pour les mamans d’extérioriser leurs ressentis.
Quel est l’objectif du documentaire ?
Le documentaire tournera autour de 3 axes :
- Libérer la parole des femmes autour de leur accouchement et du post-partum
- Eduquer à propos de ces sujets grâce à des intervenants spécialisés
- Proposer un petit tour du monde des bonnes pratiques de l’accouchement et du post-partum
Nous allons donc à la rencontre de femmes qui souhaitent témoigner, afin de libérer la parole et entre autres prévenir les futures mamans !
Nous avons également des intervenants spécialisés sur le sujet qui nous donnent des clés pour aborder sereinement l’accouchement et le post-partum (notamment Ina May Gaskin et les sages-femmes de The Farm – et ça c’est vraiment génial, mais également des docteurs, kiné, naturopathes, psychologues, psychothérapeutes, professeurs de yoga, pédopsychiatres…).
Puis nous irons dans plusieurs pays pour voir ce qu’il se passe chez nos voisins concernant ces sujets (Pays-bas, USA, Chine…).
Beaucoup de femmes se plaignent d’être sans ressources, abandonnées ou d’avoir été mal informées sur le sujet du post-partum. Ce fameux « après » que l’on n’évoque pas assez. A la maternité, on leur apprend à changer un bébé, lui donner le bain…
On apprend la technique, en quelques minutes… Il n’y a pas d’accompagnement psychologique/moral antérieur ou d’avertissement au choc que cela représente que de rentrer chez soi avec la responsabilité d’un nouveau né et les étapes pour une reconstruction suite à un accouchement.
C’est tout leur monde qui est bouleversé, sans savoir vers qui se tourner. Les mères sont souvent bien seules dans cette aventure (qu’elles ont tendance à avoir idéalisé, donc le choc n’est qu’encore plus profond). L’objectif est de donner des solutions et des réponses concrètes aux questions, douleurs, peurs des femmes et de leurs conjoints.
J’ai crée une page Instagram début septembre pour le documentaire, afin de créer une communauté bienveillante qui souhaiterait suivre le processus. J’ai été extrêmement surprise du nombre de femmes qui sont venues à moi grâce à ce canal, qui m’ont soutenue dans notre démarche et surtout qui m’ont envoyé spontanément leur témoignage écrit.
Je me suis dit qu’il était dommage de ne rien faire de ces témoignages – alors j’ai monté un site internet (www.mon-post- .com) où je publie leurs histoires, ainsi que d’autres ressources.
Tu fais aujourd’hui un appel à témoignages aux femmes. Comment les lectrices de l’Optimisme peuvent-elles t’aider ?
J’en appelle aux lectrices de l’Optimisme aujourd’hui afin de les solliciter si elles souhaitent nous accompagner dans le documentaire et apporter leur témoignage sur leur grossesse, leur accouchement et leur post-partum.
Nous sommes à la recherche de tous types de témoignages autour de ces sujets, et si l’une d’entre vous ressent le besoin d’en parler, d’extérioriser ce moment afin de le partager pour les futures mamans, c’est avec plaisir que nous mettrons en lumière votre histoire.
Il y a 2 types de témoignages : soit à l’écrit qui sera publié sous forme d’article sur le site, soit en vidéo qui sera relayé soit dans le documentaire soit dans le site. Si vous choisissez le témoignage écrit, nous pouvons vous envoyer des questions afin de vous guider.
Vous pouvez nous joindre sur l’email monpostpartum.ledocumentaire@gmail.com ou également sur la page instagram @monpostpartum_ledocumentaire
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Un peu de poésie pour les bébés ?
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