Cher lecteur,
Encrer pour m’ancrer. En ces temps troubles, il me faut écrire. Parce qu’écrire est mon outil pour sortir de l’agitation des émotions mais pas seulement. Ecrire me permet également de questionner et de, je l’espère, trouver plus d’éléments de réponses à notre société en quête de sens…
Le coronavirus : une contagion émotionnelle ?
Je ne sais pas comment tu as vécu cette « crise du coronavirus ». Pour ma part, pendant les premières semaines je n’ai pas compris ce qu’il se passait. Alors bien sûr, j’étais triste pour ceux qui perdaient des proches, mais je ne comprenais pas ce vent de panique. Les chiffres ne me semblaient pas si critiques. Je me sais d’un naturel positif et assez peu sensible à la panique, je n’ai donc pas jugé les autres.
Les autres, c’étaient les entreprises que je voyais commencer à annuler des événements qui s’organisaient dans plusieurs mois. Les autres c’étaient mes amis, certaines personnes de ma famille et surtout les lecteurs.
Parce que si la contagion médicale ne me sautait pas à la figure, la contagion émotionnelle me paraissait évidente.
Le coronavirus : une crise de confiance ?
C’est cette semaine que cela m’a le plus marqué. On nous (l’équipe) a tellement interrogés « et vous, vous qui connaissez des gens, vous savez ce que c’est ? » . Je ne compte pas le nombre de discussions ouvertes sur le sujet via nos LinkedIn ou Instagram. Sauf que notre équipe n’est ni gouvernementale ni professionnelle de santé et pourtant c’était à nous qu’on demandait des informations fiables. C’est là que j’ai compris.
Personne ne croit plus personne.
En discutant et en interrogeant nos lecteurs, j’ai compris qu’ils lisaient successivement (en mettant au même niveau) une source AFP, un article de l’OMS, la prédiction d’un astrologue, le positionnement d’un médium et celui influenceur (certains commencent à proposer des codes promos pour la vente de masques… si si, notre société en est bien là…).
Et si, au delà de la crise sanitaire, le coronavirus ne mettait pas en avant une autre crise : celle de la confiance ?
« On nous manipule, c’est sûr, on ne sait pas d’où ça vient ». Et si c’était ça le signal faible à voir ? Le coronavirus ne marque-t-il pas la défiance d’un peuple envers les autorités qu’elles soient médiatiques, gouvernementales, économiques ou sanitaires ?
Le coronavirus : une mise en avant de notre vulnérabilité
Alors bien sûr, je ne peux pas me positionner sur le sujet du coronavirus, mais j’avais envie de questionner cet aspect de la confiance.
Parce que cette semaine, j’ai compris la vulnérabilité de notre société et surtout l’inter-dépendance des uns avec les autres. Etat, entreprises, média, influenceurs, c’est l’ensemble des acteurs qui porte la responsabilité de sa parole.
Et je m’interroge, à l’ère des fakenews, à l’ère de la défiance, comment peut-on recréer de la confiance ? Et vous, quel est votre parcours face au coronavirus ? Vos interrogations ? Qu’en pensez-vous globalement ?
Merci pour toutes vos réponses,
Catherine
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