Alexandre Jost : passeur de bonheur au travail

Alexandre Jost

L’équipe de L’Optimisme a eu le plaisir d’accueillir Alexandre Jost dans ses tous nouveaux locaux. Il nous raconte comment son « déséquilibre neuroscientifique positif » l’a amené à distribuer du bonheur autour de lui. On ne peut que sourire après l’avoir rencontré !   

Alexandre, peux-tu nous parler de ton parcours ? 

À 22 ans, j’avais des crises de bonheur, une curiosité dans le monde actuel !  J’ai compris que j’avais un cerveau naturellement joyeux, probablement dû à un déséquilibre neurochimique positif. C’est alors que j’ai découvert qu’une science du bonheur existait.

S’agit-il d’une vraie science ?

Tout à fait ! Des psychologues, des économistes, des sociologues … depuis les années 70. Hélas, ces travaux ne sont pas forcément mis en avant. Il me semblait important de les diffuser auprès des pouvoirs publics et plus largement auprès de l’ensemble de la société. L’enjeu : créer un cadre favorable à l’épanouissement dans notre société.

Tu as fondé l’association La Fabrique Spinoza, peux-tu nous en parler ?

Au sein de cette association, nous produisons des savoirs, des réflexions et des études. Le but est d’éclairer chacun d’entre nous dans ses réflexions pour être un meilleur acteur du bonheur. Nous accompagnons aussi les organisations pour qu’elles se transforment et nous rassemblons une communauté de bénévoles qui agissent en faveur du bonheur localement.

As-tu des exemples concrets à nous partager ?

Chaque groupe de bénévoles est infiniment créatif. Ils imaginent chacun à leur manière des outils, par exemple : 

  • Un baromètre du bonheur à l’école pour définir comment les élèves pourraient aller mieux. 
  • Un groupe d’ambassadeurs au travail pour échanger les bonnes pratiques en entreprise.
  • Un guide du citoyen réenchanté pour participer à une vie démocratique plus épanouie.

Le bonheur peut-il vraiment s’apprendre ? 

30% du bonheur est lié à nos gènes. 70% provient de notre manière de regarder le monde, de nos choix, de nos actions mais aussi des conditions structurelles de notre vie et de la société.

 Penses-tu que l’on vit une crise de bonheur aujourd’hui dans notre société ?

Nous avons mis en place le PIB du bonheur (un indicateur de mesure du bonheur des Français). Mais nous n’avons pas assez d’historique pour dire si les gens sont moins heureux qu’avant. Ce qui est certain, c’est qu’il est plus difficile pour chacun de se dire que tout va bien. Nous avons oublié que le bonheur était un sujet acceptable et qu’on pouvait le partager.

Est-il nécessaire d’également repenser les conditions de travail ?

Oui, évidemment! Nos études portent sur tous les thèmes de la société, notamment sur la santé, la démocratie, l’éducation et le travail. Nous avons établi un rapport sous forme de plaidoyer pour transformer la définition même de l’entreprise dans le code civil. Toute entreprise devrait prendre en compte l’épanouissement des collaborateurs et l’environnement. Cela leur permet d’ailleurs d’être plus performantes économiquement.

Faut-il former dès l’enfance au bonheur ?

Notre système éducatif est centré sur l’intégration dans le marché du travail. Il est temps d’intégrer le développement global de l’enfant dans l’éducation.
Ce développement comprend notemment l’apprentissage de la gratitude, l’empathie, la sérénité et bien sûr l’optimisme.

Justement, quelle est ta définition de l’optimisme ?

Il s’agit, à chaque instant, de maintenir son regard sur ce que l’on peut faire et ne pas renoncer. L’enjeu est de trouver la meilleure solution qui permette de ne pas se sentir impuissant face à une situation. L’optimisme se cultive et s’apprend, comme le bonheur.

Christophe André disait : si vous tracez une ligne horizontale et que vous placez au dessus tous les éléments de votre vie, et en dessous tous les soucis, en faisant le ratio, vous vous appercevez que votre vie est plus belle que ce que vous pensez.

Des conseils pour travailler son optimisme ?

Se demander chaque jour  :  « Qu’est-ce que je pourrai changer pour être encore plus heureux, pour favoriser l’optimisme autour de moi ? »

Quel est ton grand rêve ?

Que l’on puisse tous réaliser la puissance que l’on a pour favoriser le bonheur autour de nous. Nous sommes infiniment puissant par notre sourire, notre gratitude, les actions que nous entreprenons au travail, partout.

Nous oublions trop souvent à quel point nous sommes puissants pour aider les autres. 
Merci Alexandre Jost pour cette belle initiative !

La Fabrique Spinoza organise une campagne sur le bonheur dans l’éducation, du 16 février à décembre 2019, pour y participer ou en savoir plus, envoyez un mail à education@fabriquespinoza.org

Pour suivre La Fabrique Spinoza :
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Site internet : http://fabriquespinoza.fr/

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