« Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait 10 fois le tour du monde. Mais celui qui a fait 1 seule fois le tour de lui-même.» Voici une parfaite citation de Gandhi pour illustrer ce post.
Oui, on peut voyager autrement qu’en achetant un billet d’avion ou en réservant ses prochaines vacances (sic… quand vous seront-elles accordées d’ailleurs ?). Pour fuir ces questionnements anxiogènes, je vous propose d’autres alternatives qui, je l’espère, égayeront un peu vos journées pendant cette période de confinement.
1. Trier ses photos de voyages
Vous avez enfin le temps nécessaire pour trier vos photos de vacances. Comme vous peut-être, je les garde toutes, en me confortant dans l’idée qu’un jour, je prendrai le temps de choisir les plus belles pour en faire des albums. Soit le bon vieil album que vous garderez précieusement sur les étagères de votre bibliothèque, pour vos enfants et petits-enfants (en espérant que cela les tentera encore dans quelques décennies, de découvrir qui vous étiez et que les photos papier ne seront pas devenues trop ringardes). Soit l’album numérique que vous garderez précieusement, dans la mémoire de votre disque dur, en espérant là aussi qu’un virus (aïe, encore un) informatique cette fois-ci, ne détruira pas tous vos plus beaux souvenirs.
Et si vous en profitiez pour revivre, dans votre être intérieur, ces fabuleux souvenirs. Faites une pause dans votre tri et évadez-vous… Fermez les yeux, prenez 3 ou 4 grandes inspirations et laissez parler votre mémoire. Ramenez à votre esprit chaque élément de ce souvenir : contemplez de nouveau ce paysage qui vous avait tant rempli de joie, réécoutez les oiseaux, les bruits ou le calme environnants, ressentez la plénitude de ce moment… Prenez le temps. Et profitez à nouveau des douces émotions liées à ce souvenir. C’est un beau voyage, non ?
2. La lecture
La lecture m’a toujours accompagnée dans la découverte et l’exploration du développement personnel. Les livres ont nourri mes recherches de mieux-être, de bonheur, d’aventure, de sens, d’apprentissages, d’expériences… La technologie a souvent pris la place du temps que l’on accordait à la lecture. Et c’est bien dommage de se priver de ses multiples bienfaits.
Avez-vous oublié ce que vous ressentiez quand vous vous plongiez dans un bon bouquin ? Celui qui captive votre esprit et vous garde dans l’expectative du dénouement de votre roman ? Ou le plaisir de découvrir de nouveaux apprentissages, qui vous apportent un nouveau regard sur la compréhension de votre existence ? Vous souvenez-vous de ce bien-être ?
La liste des livres qui m’ont apporté une grande satisfaction est très longue. J’ai toutefois envie de citer (et de vous conseiller) les deux ouvrages de Maud Ankaoua, que j’ai littéralement dévorés dernièrement : « Kilomètre Zéro » et « Respire. Le plan est toujours parfait ». J’ai adoré la puissance des enseignements énoncés, sur le chemin romancé des personnages, dont on ressent soi-même les émotions au cours de la lecture. Un pur bonheur, je vous le dis ! Je vous conseille, plus que jamais, de vous évader à travers la lecture.
3. Méditer sur le sens des voyages et de la découverte
J’aurais pu juste vous conseiller de passer votre temps sur les innombrables blogs de voyages que nous offre internet, pour vous permettre de « tuer le temps », si besoin en est. Je ne juge en rien la qualité de la plupart de ceux-ci. Mais ma philosophie va plus loin aujourd’hui. J’aime voyager mais on ne pourra pas continuer sur la même lancée qu’hier. Et j’espère que cette crise mettra enfin le hola à ce besoin sans fin de s’évader. Comme pour tout le reste, je ne suis pas extrémiste dans mon jugement. Mais il y a un monde entre le confinement d’aujourd’hui et la surconsommation de voyages, qui contribue inexorablement à griller notre belle Terre. Je ne suis pas allée aux quatre coins de la planète et n’en ressens pas le besoin. J’ai fait de beaux voyages, certes. Mais je n’ai pas pour objectif de visiter tous les pays du Monde. Demain, il nous faudra être plus raisonnables dans nos choix : voyager moins et mieux. Et s’offrir seulement des voyages qui ont du sens. Pour soi et pour les populations locales.
Il est un phénomène qui me déroute un peu : Instagram. J’aime poster et découvrir moi-même de beaux paysages, de belles photos. C’est la sensation que je ressens que j’apprécie, lorsque je découvre ces clichés qui me font vibrer. Car j’aime le voyage, la photographie. J’aime contempler les paysages. Savourer, méditer, profiter. Est-ce pour autant que l’on doit se précipiter vers le lieu présenté ? Au risque supplémentaire de le détruire, de nuire à l’environnement, de saccager ?
Il est temps de voir les choses autrement. Il est temps d’apprécier de belles images, de beaux documentaires, d’écouter ou de lire des récits de grands voyageurs, sans pour autant partir dans leurs traces. Ça tombe bien, c’est le bon moment !
Article écrit par Sylvie Morier, l’Ame voyageuse. Nous vous invitons à la suivre sur Facebook: