SOLITUDE : lettre ouverte à tous ceux qui ne mesurent pas l’ampleur des dégâts…

Chien 4

Cher lecteur,

Les voyages me donnent le temps de lire des livres, mais pas seulement. Je parcours les uns après les autres les mails que l’on m’envoie. Je me plonge dans les boîtes de messageries de nos réseaux sociaux. Si les messages sont traités au quotidien par l’équipe, les lire d’une traite me donne le sentiment d’une urgence à partager, d’où cet article quelque peu improvisé.

Une société malade de solitude

« Je me fait frapper, je n’ai personne à qui en parler », « J’ai été violée, j’ai besoin d’optimisme », « Je déprime, pouvez-vous m’aider »…

Telle est la teneur des messages que nous recevons. Ils proviennent de lecteurs vivant dans des villages reculés, de jeunes de banlieues ou de cadres siégeant dans les grandes tours de la Défense.

J’en ai la chaire de poule. Un sentiment d’impuissance m’envahit. Comment est-il possible que de tels messages soient envoyés à un avatar (un citron : notre logo). Parce que ces messages n’arrivent pas dans nos boites mails personnelles. On ne s’adresse pas à Catherine ou à l’équipe. On s’adresse à un citron via des messageries Instagram ou Facebook.

Notre société est-elle si malade qu’on ne trouve d’autres interlocuteurs qu’un citron ?

Des salariés malades

Volet professionnel, ce n’est guère mieux. « J’ai un cancer, je n’ose pas le dire à mon entreprise », « Mon boss est un pervers narcissique, personne ne le voit », « Je m’effondre, je n’ose pas en parler à ma famille », « Rien n’a de sens ».

Là, on s’adresse à moi par des témoignages qui me remplissent parfois de larmes. Des parcours de vie qu’on me dit révéler pour la première fois. On ose l’authenticité avec une inconnue. On me parle de maladie et de « mal a dit ». Je réponds au mieux, dans la mesure de mes capacités.

Que faire ? Parce qu’il ne s’agit pas de quelques messages, ni même de quelques dizaines de messages, on les compte par centaines voir par milliers si l’équipe fait le cumul depuis le début.

Utiliser l’influence pour alerter

Avant l’Optimisme, je n’avais pas mesuré l’ampleur de cette solitude. Elle s’empare du citoyen comme du salarié et peut sembler paradoxale dans un monde hyper-connecté.

Il semble qu’on n’ose pas la révéler, même à son entourage tant elle est difficile à admettre dans une société de l’apparence et de l’illusion. Certains arrivent à donner le change, elle devient ainsi invisible.

Je m’interroge, dans une société en perte de repères, le manque d’interlocuteurs n’est-il pas la porte ouverte aux gourous et aux manipulations en tous genres sur Internet ?

De quoi manquons-nous ? D’écoute ? De non jugement ? De structures favorisant le lien social ? D’authenticité ? De sens ? Je ne sais pas.

J’écris aujourd’hui cet article pour partager ce qui ne se voit pas forcément et pour réfléchir collectivement aux pistes favorisant un meilleur vivre-ensemble. Mon optimisme m’incite à croire que nous pouvons, collectivement, individus, entreprises et collectivités territoriales agir face à ce fléau.

Merci pour ton retour,

A très bientôt,

Catherine

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