Julien Peron : un parcours extraordinaire pour transformer l'éducation !

Julien Péron

Julien Peron a un parcours exceptionnel ! En raison de son mode d’apprentissage différent de celui des autres enfants, les enseignants mettent peu d’espoir en lui. Julien ne parvient pas à s’adapter à un système éducatif dans lequel il ne se reconnaît pas. Grâce à sa curiosité, à sa persévérance, aux voyages, il se fraye un chemin dans l’entrepreneuriat et s’engage pour la transformation de l’école. Rencontre avec un chef d’entreprise hors du commun.

Julien, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je me considère avant tout profondément comme un citoyen du monde. Je suis un chef d’entreprise intuitif, réalisateur et producteur de films ainsi que créateur d’évènements dont le Festival pour l’École de la Vie et le Congrès Innovation en Éducation.

Ta scolarité et ton parcours sont atypiques. Peux-tu nous parler du cheminement qui t’a conduit à en être là où tu en es aujourd’hui et à t’intéresser à une transformation du système éducatif ?

J’ai 41 ans. Il faut se replonger dans le contexte de l’époque. Je suis dyslexique et dysorthographique. Les enseignants n’étaient pas équipés pour accompagner les enfants qui apprenaient de manière différente. Quand tu es enfant, la différence n’est pas évidente à vivre.

Comment as-tu vécu ta scolarité en tant qu’enfant atypique ?

J’ai cultivé cette différence en faisant le pitre dans ma classe. Finalement, j’ai bien vécu l’école jusqu’au bac car pour moi c’était un terrain de jeu. Les enseignants avaient du mal à retenir mon attention. J’ai fait beaucoup d’efforts pour rentrer dans le moule, pour bien réviser et mes notes étaient très basses. Certains des enseignants se faisaient un malin plaisir de blaguer pour me déstabiliser.

Tu dis « jusqu’au bac… » Que s’est-il passé à ce moment-là ?

Je n’ai aucun diplôme ! Quand j’ai voulu repasser mon bac le Directeur me dit : « Écoutez Monsieur Peron, vous allez terminer SDF. » Je ne suis encore qu’un gamin et je me suis toujours demandé comment il était possible de s’adresser ainsi à un enfant sans réaliser l’impact psychologique que certains mots peuvent avoir sur lui. Je l’ai pris avec dérision mais d’autres élèves ne le peuvent pas…Ces réflexions ont nourri une force en moi et une petite voix me disait : « vous allez voir, vous entendrez parler de moi, je vais m’en sortir ! » La société nous met beaucoup de pression : si tu n’as pas de diplôme, tu loupes forcément ta vie. J’ai commencé un BTS commercial mais un drame familial a fait que je me suis retrouvé dans la rue pendant 6 mois.

Comment t’es-tu sorti de la rue et que retiens-tu de cette expérience ?

Cette expérience est venue confirmer que j’avais un optimisme à toute épreuve et une vision de la vie très positive par nature. Je savais que ce n’était qu’un passage. C’était une partie de ma vie où je discutais beaucoup avec les SDF. Cela a aiguisé ma curiosité et ce fut une période où je me suis beaucoup intéressé au développement personnel. Ça a été aussi une grosse claque car j’ai réalisé que de vrais amis, on en a peu…

Mais j’y ai découvert mes excellences : j’ai vu que j’étais habile pour fédérer des gens. La communication, c’était inné chez moi ! J’ai trouvé un travail et je suis devenu responsable de publicité dans la presse avant que je ne décide de mettre mes talents à contribution pour le bien commun.

Ne pas avoir de diplôme ne t’a pas empêché d’entreprendre. Qu’est-ce qui a motivé ta démarche d’entreprendre ?

J’ai eu un gros besoin de liberté, de voler de mes propres ailes et de me débrouiller par moi-même. J’ai l’impression d’être poussé par quelque chose, qu’il faut que j’apporte ma pierre à notre planète. Contre toute attente, j’ai quitté mon emploi de salarié. Mes amis pensaient que j’étais fou mais j’ai suivi mon intuition. Après une première aventure avec Néorizons Travel qui propose des séjours sur-mesure en incluant la dimension du bien-être, j’ai créé Néo Bien-être, une agence de communication pour accompagner les thérapeutes et les professionnels du bien-être.

Au-delà de toutes ces casquettes, tu es aussi un globe-trotteur chevronné. Le voyage fait partie intégrante de ta vie, quels horizons cela t’a-t-il ouvert ?

Mon déclic pour le voyage s’est fait à travers un programme scolaire. A 10 ans, j’ai passé un mois dans une famille d’accueil aux États-Unis. Je ne maîtrisais pas la langue, j’avais quitté mes parents et pourtant j’étais parfaitement à l’aise. J’ai plus appris à travers le voyage qu’à l’école. A 15 ans, j’ai fait mon premier voyage seul et depuis 25 ans le voyage est pour moi un outil de développement personnel. J’ai besoin de me retrouver, de rencontrer du monde, d’être seul dans la nature. Je voyage 4 à 6 mois de l’année car j’ai besoin de me sentir dans le courant de la vie. J’ai aussi ce grand besoin de me sentir en mouvement, ça m’équilibre…J’adore, par exemple, bosser dans les trains, les avions…

« C’est quoi le bonheur pour vous? »

Julien est parti 4 ans autour du monde pour poser la question à ceux qu’il croisait sur son chemin : « C’est quoi le bonheur pour vous ? » Il en a fait un documentaire gratuit et accessible pour tous à vie. Vous pouvez le voir ICI. Nous en parlerons dans un prochain article…

Julien en live pour l’Optimisme le mercredi 1er juillet 2020 à 19h30

Julien sera avec nous lors d’un live sur notre groupe Facebook « Le Club de l’Optimisme » le mercredi 1er juillet à 19h30 pour nous parler de son parcours et du 4ème Congrès de l’Innovation en Education qu’il organise chaque année pour mettre en avant les innovations pédagogiques.

D’autres interviews inspirantes…

Découvrez le témoignage d’Aline Peugeot: L’héritière d’une famille raconte son parcours du chaos à l’éveil.

Vos histoires, vos suggestions…

Vous avez une histoire inspirante à nous raconter ? Contactez la rédaction à: etsionsouriait@loptimisme.com

Propos recueillis par Eva Mazur.

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